La dictature mbochi du Congo-Brazzaville se raidit

« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde », écrivait Albert Camus.    

Une annus horribilis 2023 placée sous le signe sécuritaire s’annonce au Congo-Brazzaville. Notre pays est sur une pente glissante savonneuse qui n’augure encore une fois rien de bon. De sombres et gros nuages obscurcissent davantage notre horizon.

Des faits divers de vols, de raquettes, de braquages, des policiers et des pasteurs ripoux ayant défrayé la chronique en 2022 n’ont jusqu’à ce jour pas reçu de réponse de la part des pouvoirs publics.

Depuis la guerre civile du 05 juin 1997 avec ses 400 000 morts, la junte militaire du Congo-Brazzaville avec à sa tête le général d’armée monsieur Denis Sassou Nguesso sombre de plus belle dans l’horreur du tribalisme, l’incurie dans la gestion de la chose publique, la gabegie, le gangstérisme d’État, la corruption, l’injustice sociale, tous les mauvais mots qui gangrènent la société congolaise et empêche son développement.

Le début d’année 2023 a été placé sous le sceau du renforcement du pouvoir militaire en vue de la conservation à vie du pouvoir par le clan mbochi au détriment de la crise multidimensionnelle surtout socio-économique qui secoue depuis des lustres notre pays.

Un mbochi peut en cacher un autre est devenue la pratique dans la gestion des cadres de nos administrations militaire et civile. Ainsi, au niveau du Haut commandement de la Gendarmerie, un mbochi a remplacé un autre ; Idem au niveau de la Garde républicaine, républicaine que de nom car c’est une garde tribale qui échappe au contrôle du ministre de la Défense et du chef d’état-major général bien que tous mbochis.

Les nominations se succèdent et se ressemblent avec les ressortissants de la partie septentrionale du pays qui trustent plus de 99% des postes de responsabilité de notre administration. Il en est de même dans l’octroi de bourses d’études, de formations des fonctionnaires qui reviennent systématiquement aux mbochis. Dans certains ministères, les fonctions de directrices générales sont assurées par les deux filles d’un apparatchik du PCT (Parti congolais du travail), président du la Cour constitutionnelle. C’est le retour sur investissement de la servitude de ce dernier vis-à-vis du pouvoir qu’il sert avec zèle aux mépris du droit élémentaire.

Même le meilleur danseur du Congo-Brazzaville est du département de la Cuvette !

Ces petits arrangements entre petits copains et coquins de la république ne datent pas d’aujourd’hui. Mais, c’est la banalisation et la normalisation de ce phénomène qui inquiète et nous donne la nausée.

La prise de parole du sinistre ministre délinquant de l’Intérieur sur les sorties nocturnes des Congolaises et des Congolais montre à suffisance l’incompétence de ce pouvoir qui en est réduit à porter atteinte à la vie privée des paisibles citoyens congolais ce qui constitue un délit au lieu d’assurer le bien-être de ces derniers. Preuve est encore donnée que le Congo-Brazzaville est une prison à ciel ouvert. Ces basses manœuvres seront exécutées par l’officier médiocre le général Philippe Obara, dixit feu colonel Marcel Tsourou, administrateur général de la Centrale d’intelligence et de documentation, l’ancienne « Securitate » de l’ère Sassou Nguesso. C’est le retour de « la milice » comme lors du parti unique le PCT, le parti-État qui gouvernait le pays avec des checkpoints pour le contrôle des cartes nationales d’identité.

Le Congo-Brazzaville a touché le fond submergé par les inondations récurrentes qu’il subit. L’architecte mbochi de ce désastre, monsieur Jean-Jacques Bouya, qui a endetté notre pays est maintenu aux affaires nonobstant son incompétence notoire. Il continue à pérorer devant les médias en se donnant l’impression d’être utile à la société congolaise, alors qu’il n’en est qu’un fardeau, l’un de ces déchets dont il convient de se débarrasser à tout prix. Au Congo-Brazzaville, la loyauté au chef de la tribu prime avant la compétence.

Les prémisses du comportement tribaliste remontent à Marien Ngouabi avec son épuration ethnique de cadres congolais de l’armée et de l’administration civile. Cette politique ayant évolué néfastement dans le temps a consisté à faire du nombre au détriment de la qualité d’où le désastre actuel auquel nous assistons tous incrédulement.

Devant cette chienlit, ce chaos ambiant, qu’attendre de nos brillants intellectuels mbochis pour dénoncer ce mal prégnant du tribalisme qui met à mal tous les fondements de la construction d’une société juste et équitable.

Monsieur Théophile Obenga, égyptologue de renom, est aux abonnés absents. Ne pas comprendre et ne pas pouvoir expliquer les dérives de sa propre société alors que l’on peut être un éminent égyptologue, n’est qu’une science sans conscience qui est la ruine de l’âme. Que dire du ministre des Affaires étrangères qui accusait de sédition les ressortissants du Pool, alors que lui-même se vautre dans ce tribalisme systémique ; C’est le bossu qui ne voit jamais sa bosse. Le silence assourdissant de cathédrale de notre philosophe Charles Zacharie Bowao, jadis une voix écoutée et respectée de l’opposition congolaise, nous inquiète quant à la consistance de nos idéaux et postures politiques ; N’est-ce pas à l’intellectuel qu’il est et qu’il avait défini lui-même de dénoncer les dérives dans une société ? Nous retiendrons de cet excellent opposant gabonais rentré depuis dans les rangs : « On ne parle pas quand on a la bouche pleine ». Mais, à force de mastiquer tout le temps, l’on peut finir par perdre toutes ses dents.

Quant à madame Claudine Mabondzot Munari, l’étoile filante de l’opposition congolaise, elle s’est consumée dans le néant du cosmos, l’espace extraterrestre. Encore une fois, la politique n’est pas un défilé de mode ni un concours de beauté, mais un débat d’idées que notre ancienne pasionaria du temps des illusions a du mal à faire vivre sur les bancs de l’Assemblée nationale. À travers elle, c’était l’élection du siècle qui marquait le retour de l’opposition congolaise au-devant de la scène politique, mais la montagne a accouché d’une souris.

La perfidie de certains ressortissants du Pool prêts à se vendre pour un plat de lentilles et dont le paradigme politique est mêlé d’indignité, de déshonneur et de trahison, est navrante. « Si vous ne lutter pas pour ce qui est juste, ayez au moins la décence de respecter ceux qui le font » écrivait José Marti.

En gros, rien de neuf dans le théâtre politique congolais dans lequel l’opposition fricote avec la majorité présidentielle dans le seul but de la conservation des privilèges et non de la sauvegarde des intérêts du peuple congolais. C’est avec ce spectacle lamentable une fois de plus que le Congo-Brazzaville fera sa rentrée à reculons dans l’année 2023.

À bout de souffle, le Congo-Brazzaville, un pays inondé par les eaux, la corruption, la gabegie, le tribalisme, le gangstérisme d’État, a besoin du rassemblement de toutes ses filles et de tous ses fils afin de le sortir du coma dans lequel il est plongé. Cela passe indubitablement par un dialogue national inclusif, la libération des prisonniers politiques et le retour des libertés fondamentales.

La dissonance cognitive des dirigeants congolais actuels est un mal sur lequel il convient de se pencher. Dans le cas du Congo-Brazzaville, l’on ne peut pas davantage plaider l’ignorance, sinon c’est que l’on ne veut pas savoir ni voir. « Chacun porte en soi sa conception du monde dont il ne peut se défaire aisément » dixit Raymond Poincaré.

C’est Frantz Fanon qui disait : « Chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir ».

Quand nous entendons dire du mal des mbochis, tendons l’oreille, on parle du Congo-Brazzaville qui va mal. Dans un pays démocratique, aucune tribu n’a le droit de tenir en laisse d’autres comme c’est le cas au Congo-Brazzaville.

Debout les damnés congolais, Debout les forçats de la paix et de la liberté pour que le Congo-Brazzaville resplendisse de nouveau dans l’unité, le travail et le progrès pour la construction d’une nation congolaise !

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA  

 

14 thoughts on “La dictature mbochi du Congo-Brazzaville se raidit

  1. VOUS NE PROPOSEZ PAS GRAND CHOSE POUR LA SORTIE DES KONGO DES MAINS DE LA franceAFRIQUE.
    ET VOUS ESPÉREZ UNE NATION UNIE, TRAVAILLEUSE ET PROGRESSISTE.
    C’EST TOUJOURS LE BAVARDAGE EN FRANÇAIS DE MAUVAISE FOI. TU ES UN « B.F.M. »

  2. On ne doit pas pleurer! Ce sont nos choix! Il ya 3 décennies seulement quand Lissouba arrivait au pouvoir, Sassou Nguesso pourtant rejeté par les congolais a trouvé pied à Bacongo et Makelekelé derrière Bernard Kolelas combien même que ce sassou nguesso soit impliqué dans le meurtre de Mgr Emile Biayenda et de l’ex president Massamba Debat tous deux fils du pool sans oublier les autres supllifciés de la junte du cmp. Qui ne le savait pas à Bacongo et makelekelé? La CNS qui a eu lieu en 1991 et dirigée par l’Evêque d’owando, le jesuite Kombo originaire du pool aussi a pu lever le voile en la matière établissant en son acte 278 sassou nguesso responsable des assassinats allant du 18 mars au 02 avril 1977 inclus. Comment on a pu accorder un blanc-seing à ce criminel qui avait refusé de s’exprimer sur ce sujet en 1991? Les fanatiques de bacongo et makelekele voulant en découdre avec Lissouba se sont retrouvés avec le diable dans leurs quartiers et il continue de les terrifier sans pitié. Qui ne le savait pas? Qui a écouté tous ces sages de Bacongo et makelekele qui avaient apporté en ces temps durs une autre approche?

  3. Jean Okamba, enfin un commentaire sensé. Qui a fait que Sassou reviennent au pouvoir. Ce sont ceux ces fanatiques de Bacongo qui se plaignent aujourd’hui du retour de bâton de ce criminel de Sassou. On ne récolte que ce qu’on a semé.

  4. Jean Okamba, enfin un commentaire sensé. Qui a fait que Sassou revienne au pouvoir. Ce sont ces fanatiques de Bacongo qui se plaignent aujourd’hui du retour de bâton de ce criminel de Sassou. On ne récolte que ce qu’on a semé.

  5. IL est inutile de revenir sur le passé et accuser les fanatiques de Bacongo ,libres de s’autodéfendre en cas de génocide.Rappelons que la France 5é puissannce mondiale a imposé le génocidaire et valet sassou pour les énormes intérets pétroliers économiques français .Unissons nos forces pour dégager ce criminel par une grande révolution populaire.C’est dommage que le félon sassou ne soit pas pendu pendant la conférence nationale,la transition ou méme dès le début du mandat de lissouba.SASSOU mérite la pendaison pour crimes humains,économiques et sexuels.SASSOU DEHORS!

  6. VOUS N’AVEZ TOUJOURS PAS COMPRIS QUE sassou EST UN IDIOT QUI JOUE À L’IDIOT?
    VOUS PASSEZ VOTRE TEMPS À DÉNONCER SES CRIMES ET À CHERCHER DES CIRCONSTANCES ATTÉNUANTES À CET IDIOT.
    TOUTE SA DÉMARCHE ET SES CRIMES ONT ÉTÉ DOCUMENTÉS.
    LIBÉREZ-VOUS ! VOUS AIDEREZ VOS PROCHES À FAIRE LA MÊME CHOSE.
    IL Y A UNE FIN À TOUTE CHOSE.
    SOYEZ PRÊTS ! NOUS NOUS CONNAISSONS DANS CE VILLAGE AFRICAIN.
    LA VÉRITÉ ET LA JUSTICE VONT JUSTIFIER LE BANNISSEMENT DE CERTAINS ET LE RETABLISSEMENT D’AUTRES.
    C’EST ÇA LA VIE. SOUFFREZ QUE NOS BOURREAUX SOIENT PLUS IDIOTS QUE NOUS. « POSITIVEZ » CETTE SOUFFRANCE AU LIEU DE NOUS DISTRAIRE. IL Y A DES TAS DE CHOSES À FAIRE POUR VIVRE ET EN MÊME TEMPS CONFONDRE SES BOURREAUX.
    ÉVEILLEZ, CONSCIENTISEZ ET MOBILISEZ POUR LE BONHEUR DE VOS ENFANTS ET DE VOS PETITS FILS ET PETITES FILLES.
    NE SOYEZ PAS ÉGOÏSTES EN VOULANT LEUR FAIRE SUBIR CE QUE SES BOURREAUX NOUS FONT AUJOURD’HUI.
    PRENNEZ CONSCIENCE DU TEMPS TRÈS COURT DE LA VIE SUR CETTE TERRE.

  7. COURAGE FRANGIN
    LES KONGO VONT PARTICIPER À LA CAGNOTE.
    LEUR MINISTRE DE LA JUSTICE EST MIS EN EXAMEN.
    TOUS LES PRÉSIDENTS FRANÇAIS SONT DES CRIMINELS.
    YA BA COL\ÉRE VE. LA SANTÉ D’ABORD.
    TES FRÈRES ET SOEURS SONT AVEC TOI.

  8. libération, C’EST UN JOURNAL DE MERDE. C’EST CE GENRE DE TORCHONS QUI POLLUE LA DÉMOCRATIE FRANÇAISE.. CE QU’ILS FONT AUJOURD’HUI, LES KONGO LE DÉNONCENT DEPUIS QUELQUES ANNÉES SANS AVOIR ACCÈS AUX SOURCES QU’EUX POSSÈDENT.
    VOUS SAVEZ COMMENT CETTE AFFAIRE VA SE TERMINER? L’IDIOT ebata VA ENDOSSER LA RESPONSABILITÉ EN ATTENDANT QUE L’IDIOT sassou TROUVENT LES SERVITEURS DE L’ÉTAT RACISTE FRANÇAIS QUÎ VONT LE SORTIR DU TROU..
    CE SONT DES INFORMATIONS QUE LES franc-maçons AURONT LE PRIVILÈGE DE TRAITER. DONC RÉSULTATS LI BUNGU TULU POUR LES KONGO ET POUR LES FRANÇAIS. AVANTAGES AUX IDIOTS AFRICAINS ET AUX DÉLINQUANTS FRANÇAIS ET LEURS SOCIÉTÉS DE MERDE.
    C’ES LE MÊME SCÉNARIO DANS LE CAS DE NOTRE FRÈRE AYA TONGA.
    JE LE DIS PARCE QUE J’AI ÉTÉ CONFRONTÉ À CETTE JUSTICE. MÊME LORSQUE TU GAGNES, LE CAMP ADVERSE NE PERD PAS UNE PLUME.
    C’EST UNE JUSTICE DE MERDE, PARCE QUE CETTE PRESSE EST AUSSI DE MERDE AUX CÔTÉS DES ÉLITES DE MERDE.
    NOUS AVONS DES COMPATRIOTES TELS BITADI, MIAKASSISSA, …. QUÎ FONT SOUVENT CE GENRE DE DOCUMENTS POUR NOUS DIVERTIR.
    LVOICI UNE PREUVE QUE L’IDIOT sassou JOUE À L’IDIOT. ILS LE TIENNENT ET VONT CONTINUER À LE MANIPULER JUSQU’À SA MORT. PAR CONTRE, LUI, L’IDIOT sassou A LA CERTITUDE QUE C’EST LUI QUI LES MANIPULE DE TEMPS EN TEMPS.
    TOUT CECI AU DÉTRIMENT DES KONGO ET DES FRANÇAIS HONNÊTES.

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