Et si on parlait un peu ?

À l’heure où le coronavirus continue de sévir dans nombre de régions du monde, l’Afrique qui pourtant affiche des chiffres relativement faibles, allant à l’encontre des prévisions occidentales, ne continue qu’à pomper la médiocrité et la honte.

Confiner, déconfiner, re-confiner, re-reconfiner, re-déconfiner, pfff !!!! Je me pose la question de savoir si c’est le vaccin tant attendu pour mettre la population à l’abri de la pandémie. Alors, si ce n’est pas le cas, pourquoi tant de communication sur le reconfinement ramené de 20h à 05h et pourquoi tant de sourire sur les visages de certains. Bizarre, c’est comme si l’on se moquait de la population congolaise. D’aucuns diront que c’est à cause de l’économie, que c’est parceque les congolais ne respectent pas les mesures barrières, que c’est parceque les congolais redoutent de l’existence de la pandémie. Mais, je répondrai, vous avez raison d’avoir tort.

Les mesures appliquées ont été pour le moment efficaces, mais les populations vivant majoritairement d’économie informelle ont du mal à suivre. C’est un détail à prendre en compte au lieu de faire de ce moment difficile un théâtre et un business à voir une police qui arnaque la population sous prétexte du port du masque, à voir un ministère de la santé incapable de s’imposer proposant ainsi des solutions efficaces, à voir des dons et des financements dans le cadre de la lutte contre la pandémie prendre des trajectoires ni vues ni connues, à voir des voyageurs qui, au lieu d’être en quarantaine pour cause et nécessité, se voient attribuer le privilège de sortir des  locaux sous influence quelconque. Pire encore, nous parlons de situation sanitaire, mais je me pose la question de savoir pourquoi l’arsenal militaire, arme et autres circulent autant ? Ce virus a-t-il besoin de ces armes? ou mieux d’une véritable volonté politique, d’un engagement sincère et d’une conscience angélique. Arrêtons alors les distractions. Bref, tant de choses à dire. On se moque de qui en fait?

En tout cas, nous en avons marre de vivre la médiocrité au Congo. Coronavirus aujourd’hui oui, mais quelles sont les pistes pour construire « le Congo d’après » ? Posons-nous des vraies questions s’il vous plaît et trouvons des vraies réponses à ce qui entravent notre processus de développement.

Est-ce que nous voulons toujours donner raison aux occidentaux qui pensent que nous sommes incapables de nous gouverner. Est-ce que nous voulons donner raison à Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, qui prévoyait une possibilité d’avoir des « milliers de morts » en Afrique ? Créant ainsi stupeur, anxiété et colère auprès du peuple africain. Pourquoi ce traitement toujours différencié et spécifique envers l’Afrique ? Avons-nous oublié que ces projections de Guterres avaient créé un climat d’incertitude et de défiance à l’égard de la communauté internationale ; à témoin les représentants de l’OMS ont été déclarés, persona non grata au Burundi et invités à quitter le pays dans les plus brefs délais.

Tout triomphalisme serait, sans aucun doute, prématuré. En revanche, il y a peut-être une leçon que nous pouvons d’ores et déjà retenir, c’est que traiter invariablement de manière différenciée le continent africain n’est plus possible sinon à susciter des réactions épidermiques et à masquer avec force peine un racisme structurel. Alors, il est temps de nous inquiéter des Européens au lieu qu’ils s’inquiètent pour nous parce que l’Afrique est le Continent de l’avenir. Il est nécessaire sinon urgent de désoccidentaliser notre regard : ce serait peut-être là un premier pas vers le monde d’après.

Des révoltes ont éclaté au Nigeria et au Burkina Faso pour réclamer le droit de retourner travailler afin de pouvoir se nourrir. De fait, est-il judicieux d’appliquer en Afrique les mêmes mesures sanitaires prises par exemple en Amérique ou en Europe, ou ne devraient-elles pas être adaptées au contexte social et économique des pays ?

Tout d’abord, il faut rappeler qu’en Europe il n’y a pas eu une réaction unilatérale dans la gestion de la crise du Covid-19. Tous les pays n’ont pas souscrit au confinement comme la Suède, par exemple. Il y a eu des « arts de faire », suivant la terminologie de Michel de Certeau, dans la manière de gérer cette crise.

Par conséquent, nombre de pays africains sont en situation de dépendance d’où l’urgence à changer de modèle de croissance, à privilégier le made in Africa, quitte à recourir au cas par cas au protectionnisme.

Économiquement, la dette n’est pas un problème si elle est sous contrôle, c’est-à-dire bien investie. Malheureusement, certains États africains profitent de cette crise pour jouer sur ce que je nomme la politique de la compassion et demander l’annulation de leur dette. Or, nous ne devrions pas tendre la main. Il faut changer de discours. Assumons nos dettes, payons-les, gérons-les comme il faut et arrêtons de venir quémander une annulation tous les vingt ans ». Il s’agit ici de rompre avec l’image d’une Afrique qui tend la sébile, suspendue aux délibérations des gouvernants des grandes puissances de ce monde.

Les enjeux sont donc économiques, politiques et idéologiques. Le monde d’après ne surgira pas avec la  venue du Christ. Depuis plusieurs années, le continent africain est entré dans une phase de transition et des tensions ont pu être cristallisées par la crise du coronavirus tout comme cette dernière a révélé de fortes capacités de réactivité, de résilience et la nécessité de changer de modèle de développement en capitalisant sur les ressources internes du continent. Sans doute, au regard des débats, et seuls les Africains auront les réponses, faudra-t-il sur le court et le moyen terme parer aux urgences en négociant avec les membres de la société civile. Dans le même temps, des pistes de réflexion seront à investiguer afin de créer les conditions d’un nouveau système, celui de « l’Afrique d’après ».

Mon cher pays le Congo, où te positionnes-tu? 

Il y a des réalités qu’on ne saurait ignorer et l’état des prestations sanitaires reste un véritable enjeu. La crise du coronavirus a levé le voile, sur ce que d’aucuns connaissaient déjà : le manque de matériel et de services adéquats au Congo en particulier et en Afrique en général.

Je crois au Congo, je crois en l’Afrique, alors il n’est jamais trop tard pour prendre la bonne décision. Changeons notre manière de penser, de faire et d’agir pour promouvoir un avenir meilleur au Congo et en Afrique.

                                                                                    Marcellin MOUNZEO NGOYO

                                                                                     Écrivain-chercheur.

6 thoughts on “Et si on parlait un peu ?

  1. DENIS SASSOU NGUESSO: AUCUNE TYRANNIE N’A SURVÉCU PAR LA BARBARIE CONTRE LE PEUPLE ET POURQUOI?
    Historiquement et dans 100% de cas, lorsqu’une dictature utilise les dix mots-clés suivants comme mode de gouvernance et de conservation de la tyrannie ; il est évident que ce régime politique est à la fin de son règne. Parmi ces dix mots-clés figurent 1- les dialogues à la con, 2- le mensonge, 3- la dissimulation, 4- la ruse, 5- les achats de conscience, 6- les intimidations, 7- les injustices, 8- l’oppression, 9- la barbarie, 10- les homicides ( meurtres et assassinats). Dans le cas de la tyrannie de Denis Sassou Nguesso, ces mots-clés précités sont activement en marche en ce moment sur l’ensemble du territoire national et des diasporas. Tenez-bon, peuple congolais, la fin de la dictature est à tout instant inévitable. Le peuple gagne toujours…. DENIS SASSOU NGUESSO: AUCUNE TYRANNIE N’A SURVÉCU PAR LA BARBARIE CONTRE LE PEUPLE ET POURQUOI?
    https://www.youtube.com/watch?v=jPirQduzgz4

  2. CETTE TYRANIE SURVIT PARCE QUE SON SOUTIEN A UN DROIT DE TUER ( LES INDIVIDUS MAL ÉDUQUÉS APPELLENT CELA DROIT DE VETO). L’ÉMERGENCE DES NOUVEAUX PRÉDATEURS VA AMOINDRIR SES CAPACITÉS DE NUISANCE ET L’IDIOT SE TROUVERA BIENTÔT SANS BÉQUILLES CRIMINELLES.
    MAIS AVANT DE SOMBRER CET ÉTAT VOYOU MULTIPLIE LES GESTES D’UN SERPENT AU PIED DU MUR.
    C’EST POUR CETTE RAISON QUE NOTRE MOBILISATION ET NOTRE CONSCIENTISATION ONT UN OBJECTIF SIMPLE. LA RÉINITIALISATION DE LA MÉMOIRE DE NOTRE JEUNESSE AFIN QU’ELLE N’OUBLIE PAS CETTE ENTREPRISE SATANIQUE DE CET ÉTAT VOYOU.
    À CETTE JEUNESSE, NOUS DISONS QU’IL N’EST PLUS NORMAL DE PARTICIPER À DES COMPÉTITIONS SPORTIVES POUR REPRÉSENTER LA DICTATURE DE L’IDIOT.
    QUE LES SPORTIFS MAL ÉDUQUÉS LE FASSENT.

  3. PARLER UN PEU MAIS BIEN ET MIEUX, CAR NOUS AVONS DÉJÀ BEAUCOUP PARLÉ DEPUIS PLUS DE 600 ANS. ET LES AURES NOUS RÉPONDENT, CAUSEZ TOUJOURS.
    IL FAUT QU’ON SE RESPECTE!

  4. La femme au nom de Christine Lagarde qui soutenait Denis Sassou Nguesso sur le plan èconomique à l`organisation FMI n`à plus l`accès pour donner les ordres concernant le financement du gouvernement Nguesso. Elle est maintenant dans l`economie qui concerne l`Europe et elle est bien surveillè.

    Le Covid 19 à ètè une bombe pour attaquè le monde entier. Les tout premiers pays qui ont vècue cette bombe, c est les pays comme la Chine. Mais cette bombe est maintenant sous controle et très bientôt sans danger. Y a dèja plusieurs pays Europeen qui ouvrent encore leur frontière sans mettre les gens en quarantene. C est un combat èchouè.

    Concernant les blancs raciste qui cherchent à maintenir les Africain(es) sous le systeme de la domination envers les noires, le monde entier ne veut plus d`eux. La preuve c`est par exemple le cas du noire Americain George Floyd qui a ètè assassinè par quelque policiers Americain. C est le monde entier nous avons vu en soulèvement. C est pour bien dire que les habitants du monde entier ne veulent plus du racisme.

    Le systeme èconomique la France cherche à imposer en Afrique, c est un systeme basè sur le racisme. Le monde entier ne veut plus de cela. A prèsent le gouvernement de Denis Sassou Nguesso est dans un chutte vide.

    Il refuse à nous accorder l`attestation d`enregistrement pour notre parti politique DNK/Bantu. Il est entrain de prouvè que son gouvernement ne pratique pas la dèmocratie, mais plutôt la dictature. Le changement est très proche.

  5. Le parti politique DNK/Bantu (Developpement National Kongo/Bantu) à dèja fait un budget pour une pèriode de 10 ans et pendant cette periode chaque travailleur Congolais(es) sera payèe un salaire brut de minimum 33540 Dollar par annèe. Il s`agit du payment règulière.

    Les Congolais(es) seront capable d`aller en vacance comme touriste partout dans le monde entier et revenir dans leur propre pays.
    L`argent des vacances sera aussi payè bien avant la pèriode des vacances.

    Dans cette video qui est au dessous, vous pouvez bien voir ce que nous allons construire partout dans le pays dans chaque règion.

    https://www.youtube.com/watch?v=uN-ydMU9wq0

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