Le dirigeant d’Eni et son épouse suspectés de conflit d’intérêts

Le PDG italien du groupe pétrolier Eni et son épouse congolaise sont ciblés par une enquête pour conflit d’intérêts dans le cadre de partenariats pour des contrats pétroliers en République du Congo.

Le groupe pétrolier et gazier italien Eni a déclaré jeudi 26 septembre que Claudio Descalzi, son directeur général, faisait l’objet d’une enquête pour conflit d’intérêts concernant des transactions au Congo.

La justice italienne lui reproche de ne pas avoir divulgué certains détails sur les relations entre la filiale d’Eni au Congo, et la société Petroservice, active dans le pays, dont Magdalena Ingoba, l’épouse de Claudio Descalzi, serait l’une des responsables. Cette dernière fait aussi l’objet d’une enquête, affirme l’agence de presse Reuters, qui explique avoir eu accès aux documents de l’accusation.

Perquisitions aux domiciles du couple

L’enquête concerne des soupçons de corruption et des accords signés de 2009 à 2015 par la filiale congolaise d’Eni et le ministère des Hydrocarbures du pays, pour des permis d’exploration et de production, ainsi que les partenaires choisis par Eni pour la réalisation de ces contrats. Dans ce cadre, Petroservice a bénéficié de 105 millions de dollars de contrats avec le groupe italien entre 2012 à 2017, un montant que Eni avait communiqué à ses actionnaires l’an passé.

Le même jeudi 26 septembre, des mandats de perquisition visant les domiciles du couple en Italie ont été émis, alors que Claudio Descalzi récusait des accusations « sans fondement », indique un communiqué publié par Eni. « Les transactions entre Eni Congo et le groupe Petroservice n’ont jamais fait l’objet de mes évaluations ni de mes décisions car elles n’ont aucun lien avec mon rôle », explique-t-il.

Le groupe italien assure par ailleurs que des études confiées aussi bien à ses propres organes de contrôles qu’à des consultants indépendants « ont exclu toute violation ou conduite pouvant favoriser ou nuire à Eni, visant à favoriser un fournisseur adjudicataire de services, en particulier Petroservice ».

Document RFI

4 thoughts on “Le dirigeant d’Eni et son épouse suspectés de conflit d’intérêts

  1. Il est marrant, le directeur d’ENI.
     » Les transactions entre ENI et PETROSERVICE (la société de sa femme) n’ont aucun lien avec mon rôle », comprenez il n y a donc pas conflit d’intérêts. Il prend vraiment les Congolais pour des imbéciles !!!

Répondre à Uppercut! Annuler la réponse.