La prolifération des forages d’eau menace Pointe-Noire

Le directeur du cabinet du ministre de l’Energie et de l’hydraulique, Lionnel Nkodia a  indiqué le 24 septembre à Pointe-Noire que, la prolifération des forages d’eau représentait une menace de la nappe d’eau souterraine.

« Cet outil permettra d’anticiper les risques de pollution que nous redoutons à présent, ne peut être efficace que s’il est alimenté à partir des données fiables et actualisées. » a précisé Lionnel Nkodia lors d’un atelier d’information et de sensibilisation des acteurs du secteur de l’eau sur le projet.

Pour lui, l’objectif poursuivi est donc de disposer d’une base de données nécessaire à l’exploitation future du modèle numérique.

A la faveur du cadre législatif et réglementaire régissant désormais le secteur de l’eau au Congo, les autorités compétentes s’emploient à remettre de l’ordre dans ce secteur.

En effet, suite à la prolifération des forages d’eau dans la ville, la nappe d’eau souterraine est menacée par l’intrusion du biseau salé, synonyme de rupture de l’interface eau douce/eau saumâtre. Ces forages sont souvent réalisés dans le mépris total des normes et pratiques universelles en la matière exposant ainsi la nappe d’eau souterraine à une pollution aux effets irréversibles.

Le gouvernement avec l’appui des partenaires techniques et financiers, a mis en œuvre un projet intitulé « Cartographie des auto producteurs d’eau et mise en place d’un système de suivi et contrôle de leur activité dans la ville de Pointe-Noire en vue de prévenir le risque de rupture de l’interface eau douce/eau saumâtre ».

Ce projet vise entre autre, la construction d’un fichier de producteurs autonomes de l’eau, la mise aux normes des forages d’eau, la maîtrise des volumes d’eau prélevée de la nappe souterraine et aussi la prévention sur le risque de rupture de l’interface eau douce/eau saumâtre.

Le directeur du cabinet du ministre de l’énergie et de l’hydraulique a sollicité l’adhésion et la participation au projet des populations et aussi des acteurs du secteur de l’eau dans la ville.

Auguste NGUEMBO