Bilan à mi-mandat du Président Denis Sassou Nguesso

Le 16 avril 2016, le président Denis SASSOU NGUESSO était investi après sa proclamation par la cour constitutionnelle comme président élu à l’issu de l’élection présidentielle du 20 mars 2016. Prenant la parole lors de cette cérémonie d’investiture, dans un discours largement suivi par le peuple mais aussi par la communauté internationale, le président de la république déclarait ce qui suit « A compter de ce jour, créons la rupture avec les mentalités déviantes et les comportements pervers du passé: la paresse, le laxisme, la corruption, l’irresponsabilité, la fraude, la concussion, l’ethnocentrisme, le népotisme, l’instinct guéguerre  et la tendance à la gabegie ».

La rupture était le maître mot de ce discours très longuement suivi avec enthousiasme et applaudi par les tenants du pouvoir. Même notre célèbre artiste Roga Roga y était allé à sa manière en composant une chanson « RUPTURE » en guise de relais de la parole et volonté présidentielles.

Aujourd’hui trois (3) ans après, les choses sont encore au point mort sinon à leur début.la rupture se fait toujours attendre. Pire encore les choses semblent se dégrader au jour le jour sur tous les plans. Le gouvernement de notre pays est discrédité dans les affaires, les magouilles et les passe-droits avec à sa tête un premier ministre bunkerisé et sclérosé, en panne de solutions idoines pouvant permettre à notre pays de relever la tête et d’aborder l’avenir avec plus de sérénité et de confiance. Notre pays va à reculons depuis un certain temps et les quelques lifting et gadgets faits ici et là ne suffisent pas pour faire changer les choses positivement.

Je sais que certains adeptes du concept « le bilan est globalement positif » trouveront toujours de quoi nous vendre un bilan positif comme ils savent très bien le faire sans honte, mais le congolais lucide, responsable et impartial ne se livrera pas à un tel jugement tellement que les choses sont plus qu’évidentes. Notre pays est sur les bas-côtés de l’émergence et apparaît comme un champ de décombres. Chaque jour qui passe, les mauvaises nouvelles ne font que s’accumuler. La dernière en date étant le siège de l’ambassade du Congo à CUBA par nos étudiants auxquels notre gouvernement doit plus de 15 mois de bourses non payées. Un fait rarissime dans ce pays cher au feu Fidèle CASTRO et dans lequel la quiétude a toujours prévalu et ou le risque de contagion de revendication sociale est beaucoup craint.

Le triste constat que nous pouvons faire des trois années qui viennent de s’écouler est que, notre pays le Congo est malade, il est cloué au sol à l’image d’un avion en panne mécanique qui attend toujours de décoller. Il est comme un insecte frémissant sous l’épingle qui fixe son corselet dans le liège.

Toutes les valeurs sur lesquelles s’appuyaient naguère nos espoirs, nos raisons de croire au serment du 16 avril 2016 sont presque détruits, ou en voie de révision.

L’incroyable fossé entre le pouvoir et la grande majorité de la population congolaise, à qui l’on demande en permanence de consentir des efforts ne fait que se creuser au fur et à mesure que les mois passent. L’absence de processus de responsabilisation des ministres du gouvernement et celle de contrôle de leur action accréditent l’idée selon laquelle que rien ne sauvera notre pays et que nous sommes condamnés au pire dans les années à venir.

Notre gouvernement est donc aux abonnés absents et ce constat traverse actuellement tous les courants et tendances politiques. D’ailleurs il n’est plus rare de voir des congolais lucides, députés de la majorité présidentielle interpeller le gouvernement de la république et fustiger le manque de réaction de ce gouvernement face aux problèmes que sont: le chômage, la santé, les érosions… Il y a moins de deux semaines, l’honorable député d’OYO fils du chef de l’Etat n’a pas hésité à interpeller le gouvernement et dénoncer l’immobilisme de celui-ci face aux nombreux problèmes non résolus. Même le président de la République, Denis SASSOU NGUESSO s’est vu dans l’obligation de revenir sur la lutte contre les antivaleurs lors de son message à la nation du 29 décembre 2018 devant le parlement réuni en congrès. Il a fait le même constat d’échec sur la lutte contre les antivaleurs. Il a même reconnu que les congolais voulaient que les têtes tombent et le peuple congolais attend toujours que cela se fasse.

Il est une vérité que tous, nous rêvons appartenir à une société congolaise juste aimante, mais celle -ci ne nous a paru plus inaccessible qu’aujourd’hui.

Il est évident que chaque congolaise, chaque congolais quelques fussent ses idées politiques, aspirent au développement harmonieux de notre pays dans la paix et la concorde absolue.

Pour les deux prochaines années qui restent, nous espérons qu’elles seront porteuses de bonnes nouvelles et qu’elles vont contredire de nombreux congolais qui pensent que l’espoir n’est plus permis et que notre pays n’est guetté que par des mauvaises nouvelles car les bonnes nouvelles s’il y’en a quelques-unes, elles  sont diluées dans un océan de mauvaises nouvelles.

Il est donc temps d’amorcer le processus de mise en orbite de notre pays sur le chemin de l’émergence tant attendu. Il est temps de changer de cap car le gouvernement actuel est au bout du rouleau, il n’inspire plus confiance.

Nous devons redresser notre pays, lui redonner une assise solide, un horizon clair et réaffirmer la cohésion de note peuple. Pour cela, il est impérieux que nous ayons le plus tôt que possible, une justice indépendante, et mettons en place une commission de lutte contre la corruption et une commission de lutte contre le tribalisme. Si la corruption et le tribalisme sont des fléaux qui empêchent notre pays d’avancer, la justice est par contre le pilier et le premier rempart de la République.

Quelles que soient les réformes politiques, économiques que nous prendrons, quels que soient les investissements que nous ferons, notre pays ne pourra pas connaitre une émergence si la justice n’est pas indépendante.

Seule une justice indépendante, non encartée au pouvoir en place, une justice pour le peuple peut faire baisser les antivaleurs que nous déplorons.

Enfin, le président de la République devra Rassembler et Apaiser comme le suggérait en son temps l’ancien président de la République Française, François HOLLANDE en octobre 2015, lors du débat sur le référendum constitutionnel.

Nous croisons les doigts pour que notre pays aille pour le mieux et pour que la paix, la cohésion nationale et l’émergence ne soient pas des vains mots.

Fait à Paris le 16 avril 2019

Henri Blaise NZONZA

Président de la Nouvelle Dynamique pour le Congo

dynamiquepourlecongo@yahoo.fr

Tél:0641947929

2 thoughts on “Bilan à mi-mandat du Président Denis Sassou Nguesso

  1. Henri Blaise NZONZA
    C’EST TOI LE PRÉSIDENT OU C’EST LUI LE PRÉSIDENT?
    IL FAUT CHOISIR.
    LUI, C’EST CONNU, C’EST UN IDIOT PUR ET SIMPLE.
    TOI, QUI LE TRAITE DE PRÉSIDENT, TU ES PEUT-ÊTRE UN ESCLAVE VOLONTAIRE.

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