Congo : les dessous d’une dette chinoise

Le Fonds monétaire international (FMI) estime la dette du Congo- B à 5 329 milliards de F CFA en 2017, soit 120% du PIB. La Chine et les traders détiendraient respectivement 34,15% et 29,90% de la dette extérieure.

Ainsi, dix ans après avoir bénéficié de l’initiative PPTE, qui a effacé plus de la moitié de sa dette, le Congo est de nouveau retourné au-delà du seuil maximal fixé par la Communauté des États de l’Afrique Centrale (CEMAC).

La dette globale du pays est estimée à 9,8 milliards de dollars. A elle seule, la Chine détient 6,8 milliards USD. Environ 30% de ce montant est en effet détenu par des entreprises chinoises de droit congolais dont les actionnaires sont des responsables congolais avec des fortunes et dividendes placés dans les banques en Chine. Des chinois serviraient d’hommes de paille.

Selon nos informations, la Caisse Congolaise d’amortissement (CCA) enregistre 1 milliard de USD de dette chinoise.

Au regard des informations à notre disposition, il ressort que la dette réelle du Congo à l’égard de la Chine est d’environ 25%, soit 1,5 milliards USD. C’est dans ce contexte qui plus est que la Chine a du mal à rééchelonner une dette que l’état congolais doit en réalité à des entreprises appartenant aux congolais que sont Jean Jacques Bouya, ministre des grands travaux et certains  hommes de paille du président Sassou. D’où l’explication d’une municipalisation accélérée catastrophique dans la Likouala consistant à construire des stades, des palais et des aéroports partout en dépit de toute logique économique. Les éléphants blancs sont de retour.

Des projets d’infrastructures qui n’ont jamais été examinés en Conseil des ministres et encore moins au Parlement. Un expert en négociation de dettes, consultant dans les organismes internationaux, que nous avons interrogé a posé la question suivante : cette dette dite chinoise doit-elle être supportée par le Peuple congolais ?

Selon cet expert, la Chine devrait juste procéder au rapatriement des fonds logés dans des banques par les nombreux responsables congolais qui ont mis en place pendant des années un système de rétro-commission avec les sociétés chinoises contrôlées en réalité par eux-mêmes .

La dette du Congo envers la Chine n’est donc en réalité que celle du Congo envers le clan au pouvoir qui se trouve lui-même pris au piège par le droit chinois. Ces entreprises congolaises de droit chinois ne pouvant pas effectuer des virements financiers vers le Congo sans une contrepartie commerciale entre elles et le Congo.

La CCA ne pouvant non plus payer à l’extérieur les entreprises de droit congolais, le piège s’est refermé sur eux-mêmes.

On se souvient lors d’une visite d’Etat en Chine que le président Sassou avait annoncé la possibilité de la convertibilité du yuan chinois avec le franc CFA à partir de Brazzaville. Une approche qui fut très vite rangée dans les tiroirs de l’initiateur par ses économistes.

 Par ailleurs, il apparaît que les institutions financières internationales telles que la Banque Mondiale (BM) et le FMI détiennent aussi une part importante de la dette congolaise, leur permettant ainsi d’imposer leurs volontés, à savoir la gestion des taux d’intérêt et du remboursement, le compte rendu des décisions des politiques monétaires et économiques.

Rodrigue Fenelon

10 thoughts on “Congo : les dessous d’une dette chinoise

  1. VOUS N’ÊTES PAS TOUJOURS OBLIGÉ DE MONTRER LE VISAGE DE CET IDIOT.
    FMI PAR ICI, FMI PAR LÀ. sassou et les chinois. VOUS SAVEZ BIEN QUE CE SONT DES CONTRATS BIDONS.
    DONNEZ NOUS PLUTÔT LES NOMS DES SIGNATAIRES ET DES BÉNÉFICIAIRES POUR QUE LA JUSTICE DE DEMAIN PUISSE AVOIR DES PREUVES QUI FERONT QUE LE FARDEAU DE LA DETTE NE CONCERNE PAS LES GÉNÉRATIONS FUTURES.
    ÉVITONS DE FAIRE LA COMMUNICATION DE SES ESCLAVES DES BLANCS MAL ÉDUQUÉS.

  2. C’est l’histoire du « sorcier ensorcelé ». Sacré ZAO ! Quel visionnaire ?

    – Il avait déjà prévenu les Congolais que la guerre ce n’est pas bon avec « Ancien combattant ». Ils ne l’ont pas écouté. Résultat du compte : Ils se sont cassé la gueule avec des guerres à répétition.

    – Il avait chanté « le sorcier ensorcelé ». Personne ne l’a a écouté : résultat : tous les apprentis sorciers congolais, ces voleurs de deniers publics se retrouvent aujourd’hui, pris à leur propre jeu par les Chinois.

    Pauvre ZAO ! Mais pourquoi diable personne ne suit tes conseils ???

  3. Pauvre ‘Anonyme’, POLTRON blessé, roi du margajat!
    Quelle pitance faisandée depuis et pire, pour le nouvel an, ouf!
    Un ‘MORON’ lunatique jobard et totalement sonné.

    Froussard décousu enchevêtré et confus. Ça ronge encore? Souffre toujours.
    Demeure « Anonyme », poule mouillée!

    Creamy Swiss Original

    ENVIEUX !
    Tant pis pour le petits jaloux rancuniers aux masques translucides.

  4. Cette histoire de dette illégitime que l’Afrique « doit » aux occidentaux qui ont pourtant pratiqué la traite négrière ne peut se résoudre de façon individuelle, à l’intérieur de nos micros Etats africains. Elle doit faire l’objet d’un combat continental, au sein des instances de l’UA, comme l’avait suggéré T.Sankara le brave, courageux, fort et fier panafricaniste.

    1. Chè(e)r(e)s compatriote(s),

      La dette dont parle le RFI est exclusivement celle de la famille clanique des NGUÉSSO qui, seule, doit rendre ce qu’elle a volé. Cette dette n’est donc pas celle de notre peuple qui n’entend pas la payer. C’est bien l’esprit de la lettre de Thomas SANKARA (Son Meilleur Discours Toujours Actuel https://www.youtube.com/watch?v=OA7IroqqADI). Notre peuple considère illégitime le pouvoir de Mr SASSOU et ne le reconnaît pas comme chef d’Etat. Par conséquent, tout acte posé par ce dernier au nom de notre peuple est frappé de nullité.

      Le FMI, quant à lui, sera tôt ou tard poursuivi pour complicité de crime contre l’humanité.

      VIVE LA RESISTANCE ! VIVE LE CONGO LIBRE !

      La Sentence
      Le 5 janvier 2019

      1. Eh bien, cher monsieur, ceci est votre opinion poolitique, personne vous conteste le droit d’émettre celle-ci. Je m’en cure d’ailleurs, car n’étant pas un soutien de l’actuel président du Congo, juste un citoyen congolais parmi tant d’autres. Sinon je l’aurais cité volontiers à la place de Thomas Sankara, compte tenu le fait qu’il a tout de même pris la courageuse décision de faire du FCFA une monnaie convertible, en Yuan précisément. Tout comme l’avait proposé le visionnaire leader du Faso, jeune, courageux et fort d’esprit. Malheureusement, les occidentaux ne dorment jamais, ils scrutent les moindres détails sensibles dans tous les discours aux accents révolutionnaires des dirigeants africains. La suite on la connaît. Bref, quant à La Sentence, elle était déjà sensée se faire sentir en 1992, pendant et après la fameuse CNS insurrectionelle. Laquelle avait donné lieu à un véritable capharnaüm de thèses politico-victimaires douteuses voir fantasmatiques, une cacophonie politicienne spéculative digne de l’historique marché dé Bacongo. Vive Le Congo Uni Et Indivisible. Bonne continuation à vous, cher futur conférencier retraité.

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