Pourquoi pas une suppression du Sénat et une diminution du nombre des Députés ?

Notre pays dispose d’un parlement bicaméral inégalitaire composé de l’Assemblée Nationale, chambre élue au suffrage universel direct, et du Sénat, chambre élue au suffrage universel indirect, chargé par la Constitution de représenter les collectivités territoriales de la République. Certes la chambre haute c’est à dire le Sénat est la chambre la plus stable du parlement parce qu’elle ne peut pas dissoute contrairement à l’Assemblée Nationale qui peut l’être conformément à l’article 138 de la constitution du 25 octobre 2015,mais celle-ci est la moins importante par les taches qui lui sont assignées et du fait qu’en cas de divergence de point de vue sur un texte avec l’Assemblée Nationale ,c’est en fin de compte à cette dernière que revient le dernier mot. Ces deux institutions bien qu’importantes coutent très cher au budget de notre pays.

Au vu de la situation économique devenue critique, aiguë et persistante, nous devons réduire le train de vie de notre pays en éliminant certains postes de dépenses. Il serait raisonnable que le parlement congolais ne garde qu’une seule chambre et se débarrasse de sa chambre haute.

Dans certains pays à l’instar des pays nordiques de l’Europe, le Sénat n’existe pas et son absence n’empêche pas le bon fonctionnement de ces pays ainsi que leur développement. Il est perçu, par beaucoup des citoyens congolais, comme une sorte de refuge pour élus en fin de carrière même s’il y a des sénateurs qui n’ont pas encore atteint l’âge de la retraite.

Il faudra donc le supprimer pour faire des économies et favoriser certains investissements. Cette suppression du Sénat rapportera plus de trente-cinq milliards (35.000.000.000) FCFA dans les caisses de l’État au bout de cinq (5) ans. Cette somme pourra par exemple être investie, dans la formation des ingénieurs, pour la promotion de l’agriculture et le développement de plusieurs autres secteurs d’activité susceptibles de créer de nombreux emplois.

Outre la suppression du Sénat, il faudra aussi que notre pays ait le courage de réduire le nombre des députés qui composent notre Assemblée Nationale car celle-ci est trop pléthorique pour un pays de moins de 5.000.000 d’habitants, et qui connait actuellement des sérieuses difficultés financières.

Je n’ai d’ailleurs jamais compris pourquoi lors du dialogue de OUESSO au mois de Mars 2017, le nombre des députés est passé de 139 à 151 alors que notre pays était déjà en crise. A quelle logique avait obéit cette augmentation alors que les signaux économiques étaient déjà au rouge. On n’a pas besoin de 151 députés pour que notre pays aille le mieux que possible mais on a besoin des députés compétents qui soient capables, d’élever le niveau des débats, de proposer et voter des bonnes lois susceptibles de contribuer à la bonne marche du pays et à son développement. Nous voyons bien qu’il y a plusieurs députés qui font du figurant dans notre Assemblée Nationale et passent leur temps à dormir. Il est indispensable de réduire leur nombre pour faire aussi des économies car les députés coutent cher au budget de notre pays par le payement de leurs  émoluments, leurs  frais de santé, leurs primes. A ces députés il faut ajouter leurs suppléants, les attachés parlementaires, les gardes du corps, les chauffeurs, tout ça aux frais de l’État congolais.

Nos députés coutent trop chers aux contribuables congolais pour un travail qui n’est pas souvent à la hauteur des émoluments qu’ils perçoivent. Réduire leur nombre de 151 à 101, c’est économiser plus de vingt-cinq milliards (25.000.000.000) FCFA au bout de 5 ans de mandature. Combien des vies humaines des congolais pourront être sauvées avec une telle somme si elle était investie dans la santé par exemple ou quelle richesse ne pouvons nous pas créer si cette somme est investie dans l’agriculture industrielle ? Combien des mois de bourses des étudiants peuvent être payés avec une telle somme ?

En cette période de sévères restrictions budgétaires, en prenant ces deux mesures, notre pays pourra économiser plus de  soixante  milliards (60.000.000.000) de FCFA au bout de 5 ans soit 12 milliards par an et fera un pas important dans le processus d’assainissement de nos finances publiques.

La décision de supprimer le Sénat congolais pourra être entérinée lors d’un dialogue politique ou en activant l’article  241 de la constitution du 25 octobre 2015 qui confère, au président de la République, la possibilité de faire réviser la constitution par la voie référendaire. En ce qui concerne la baisse du nombre des députés à l’Assemblée Nationale, un dialogue politique suffira pour avoir un consensus sur le redécoupage électoral.

A Paris, le 07 décembre 2018

Henri Blaise NZONZA

3 thoughts on “Pourquoi pas une suppression du Sénat et une diminution du nombre des Députés ?

  1. Nous devons suprimer le senat,les conseils départementaux,les petits maires qu’on nomme partout(kele,owando,makoua,sembe,enyele,oyo,sibiti,boko et autres),comment voulez vous qu’un petit pays de 4 millions et vous voulez parlez de decentralisation,qu’est ce qu’on ne peut pas gerer depuis Brazza?

  2. Aussi, baisser le train de vie de l’état en réduisant les faux frais de missions à l’étranger, le nombre de militaires, policiers et fonctionnaires fictifs .Anticiper le départ à la retraite de certains officiers de l’armée et de la police.Revoir l’utilité de certaines de nos représentations à l’étranger. Puis rétablir la justice dans ce pays, il est anormal que des responsables ayant la gestion du porte feuille de leur structure ne rendent pas des comptes à la fin leur mandature.

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