Le seul responsable de la tragédie congolaise est monsieur Denis Sassou Nguesso. Les échecs sont pour les managers et les succès pour les collaborateurs. Mais au Congo-Brazzaville, le pays où le poisson pourrit par la tête, managers et collaborateurs baignent dans une médiocrité sans précédent et sans nom. Depuis plusieurs années, ces derniers sont incapables de sortir le pays dans la mouise dans laquelle ils l’ont plongé malgré les nombreuses facilités de trésorerie de la communauté internationale dont ils ont bénéficié.
Il est temps, peuple congolais que nous prenions nos responsabilités afin que par tous les moyens nécessaires, monsieur Denis Sassou Nguesso, cette vérole sur le visage du Congo-Brazzaville, quitte le pouvoir le plus tôt possible car nous avons ce pays en partage n’en déplaise à certains. « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent » disait Albert Einstein.
Alors que notre pays, le Congo-Brazzaville, sombre dans une crise multidimensionnelle, monsieur Denis Sassou Nguesso amuse la galerie congolaise avec des futilités.
La dernière en date est son affichage avec des soi-disant célébrités footballistiques africaines parmi lesquelles l’on ne trouve aucun Congolais. Ces dernières sont venues visiter son gadget, son célèbre centre de formation chargé de développer les activités de formation des jeunes footballeurs, l’ Académie Alima, dans son village d’Oyo dont il est le maire. Oyo est devenu à l’occasion la capitale politique du Congo-Brazzaville à l’instar de Gbadolite le Palais de la Jungle de feu Président Mobutu du Zaïre. Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
L’année 2024, déclarée pompeusement année de la jeunesse au Congo-Brazzaville se résume en une académie de football de l’Alima dont les Congolaises et les Congolais ne sont même pas les initiateurs. Quelle hérésie !
Il faut noter que depuis que monsieur Denis Sassou Nguesso est aux affaires, le Congo-Brazzaville n’a jamais brillé au niveau continental ni mondial en termes de résultats sportifs. La seule palme d’or que le Congo-Brazzaville récolte est celle de la corruption endémique, systémique et de la dissimulation de sa dette publique vis-à-vis des investisseurs étrangers.
En délaissant l’économie, la finance, la justice sociale, l’éducation, la santé, les infrastructures nécessaires au développement du pays, le plan national de développement (PND) 2022-2026 du Congo-Brazzaville se résume dorénavant en une académie de football de l’Alima pour sortir notre pays de l’agonie dans laquelle il se trouve. La bêtise est au summum et c’est une provocation de plus pour peuple congolais qui ne cesse de tirer le diable par la queue.
Comme aiment à dire nos amis Chinois : « que le Congo-Brazzaville aille bien ou mal, plutôt mal, monsieur Denis Sassou Nguesso sourit toujours ». C’est un sourire niais qui masque une incompétence managériale indéniable depuis plus de 40 ans cumulés de pouvoir dictatorial. Ce monsieur peine à fournir des besoins de base à la population congolaise à savoir l’eau potable, l’électricité, des soins de santé primaires, une éducation digne et des infrastructures nécessaires au développement. À côté de cela la corruption a été élevée en mode de gouvernance, l’injustice a fait place à la justice, la paix des cimetières à la quiétude du peuple congolais qui vit dans une insécurité galopante due aux « Bébés noirs », une émanation du pouvoir actuel afin de terroriser la population.
Les croyants et les athées congolais doivent se dire tous les jours mon Dieu qu’avons-nous fait pour mériter une pareille calamité à la tête de notre pays ! Mais les peuples n’ont que les dirigeants qu’ils méritent. Cela ne fait pas exception pour le peuple congolais qui a abdiqué devant cette horde de gangsters qui a pris en otage notre pays par la force des armes payés par le dur labeur de ce même peuple et des richesses non redistribuées équitablement.
Monsieur Denis Sassou Nguesso l’illusionniste, est arrivé au pouvoir pour se servir et non servir le peuple congolais, lui qui a toujours vécu au crochet et au frais de l’État congolais.
Après avoir écarté du pouvoir tous ceux qui jadis l’aidèrent à le reconquérir en marchant sur les cadavres de 400 000 congolais, il se recentre désormais sur sa famille biologique, ses affidés et son village d’Oyo. C’est la mbochisation du pouvoir congolais, ce tribalisme effréné sans fin qui mine la cohésion et la concorde nationale. Le Congo-Brazzaville ne se résume pas seulement à la Bourgade d’Oyo. « Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde », écrivait Albert Camus.
Le peuple congolais est devenu insensible aux nombreux scandales en tout genre qui secouent notre pays, minant au passage le bien-être de nombreux d’entre nous. Dans une République, quand un homme politique en a plus qu’il n’en faut c’est qu’il en manque pour le peuple. Au Congo-Brazzaville, ce sont les mbochis de monsieur Denis Sassou Nguesso qui dominent le haut de la chaine alimentaire au détriment des autres tribus aussi méritantes. Notre devoir en tant que citoyennes et citoyens est de pointer du doigt les problèmes et les maux qui minent notre société et non de les mettre sous le boisseau.
Le vol des deniers publics est devenu la norme au Congo-Brazzaville, ce qui n’offusque personne. Après le détournement de 160 milliards de Francs CFA au ministère de la Santé et de la Population de 2020 à 2022, le général de division Gilbert Mokoki, compagnon d’armes des massacres perpétrés par monsieur Denis Sassou Nguesso, s’illustre par un scandale financier de 412 310 000 millions de Francs CFA impliquant des citoyens congolais morts. Un ministre de la Santé qui ressuscite des morts pour détrousser des Congolaises et des Congolais au lieu de prendre en charge les problèmes de santé qui se posent avec acuité, ce n’est plus de l’amateurisme, c’est de la sorcellerie de haut vol. Le général de division Gilbert Mokoki, comme son mentor monsieur Denis Sassou Nguesso, brille par son incapacité à gérer les affaires publiques. C’est ce dernier qui avait pris, en dépit de tout bon sens juridique et administratif, dans une note du 17 octobre 2022, n° 02597/MSP/CAB.22, la liberté de déposséder un citoyen américain, le docteur Joseph Mapes Harvey, de l’Hôpital Évangélique Le Pionnier (HELP) d’Impfondo, une structure privée financée par des dons pour en confier la gestion à ses parents. Le ministre de la Santé outrepassa également ses compétences en sanctionnant des médecins ce qui relèverait de la responsabilité de l’Ordre des médecins du Congo-Brazzaville.
N’oublions jamais que le Congo-Brazzaville n’est pas un État de droit mais une dictature féroce sous les tropiques, dans laquelle chaque membre du clan Sassou Nguesso impose sa volonté au peuple congolais au détriment du bien commun et du vivre ensemble.
N’exerce le pouvoir que celui qui le détient, le pouvoir par procuration n’existe pas. L’opposition congolaise pleureuse, assujettie, qui quémande un dialogue nationale inclusif avec la libération des prisonniers politiques à monsieur Denis Sassou Nguesso dépourvu de raison, participe à ce qu’il y a de malsain dans la politique congolaise depuis des lustres. Monsieur Denis Sassou Nguesso n’acceptera plus jamais l’humiliation vécue lors de la Conférence nationale souveraine tenue du 25 février au 10 juin 1991. L’homme a beaucoup appris de cette offense et de sa traversée du désert.
Dorénavant monsieur Denis Sassou Nguesso se prend pour le maître des horloges, le maître incontesté du Congo-Brazzaville ayant droit de vie ou de morts sur les Congolaises et les Congolais avec l’appui de ses soudards. Une dictature ne survit que grâce à ses mercenaires grassement payés pour semer la terreur dans le pays.
Qu’à cela ne tienne nous savons déjà que sa place est dans les poubelles de l’histoire congolaise ainsi que de celle de l’humanité pour avoir été le fossoyeur en chef de nos valeurs d’unité, de travail et progrès, en y introduisant la division, les loisirs et la régression.
Il est de la responsabilité du peuple congolais, à travers ses institutions légitimes, de mettre fin à la confiscation du pouvoir par une oligarchie familiale au détriment du bien commun. L’appel à la mobilisation des citoyens par des grèves générales illimitées, dans le respect de l’État de droit et des moyens légaux de protestation, y compris les grèves et manifestations pacifiques, est une voie légitime pour faire entendre la voix du peuple et restaurer la démocratie et la justice sociale.
Monsieur Denis Sassou Nguesso, en tant que Chef de l’État du Congo-Brazzaville, doit répondre de sa gestion devant le peuple congolais, conformément aux principes de transparence, de responsabilité et de reddition des comptes qui encadrent toute fonction publique. En tant que citoyen congolais, il est soumis aux mêmes droits et devoirs que chaque membre de la nation, et en tant que dirigeant, il a l’obligation légale de rendre compte de la gestion de son administration, en particulier face à la situation de crise multidimensionnelle dans laquelle le pays se trouve actuellement. Ce dernier ne peut se permettre de dicter son dessein à l’ensemble du peuple congolais qui aspire à vivre dans la concorde, et la paix, non celle des cimetières.
Le peuple congolais, détenteur de la souveraineté nationale selon les termes de la Constitution, a non seulement le droit mais aussi le devoir d’exiger des comptes de ses dirigeants, notamment en cas de mauvaise gestion flagrante des ressources publiques, de corruption endémique ou de favoritisme ethnique qui compromettent la cohésion nationale. La gestion des affaires publiques sous l’autorité de monsieur Denis Sassou Nguesso constitue une violation grave des devoirs inhérents à la charge présidentielle.
Nos hommes d’églises, évêques, prêtres, pasteurs sont aux abonnés absents pour défendre le peuple congolais devant cette misère qui le tenaille. Ils donnent l’impression d’avoir perdu le peu de foi qu’ils avaient en leur prochain.
L’entre-soi politique congolais fait de transhumance est délétère pour l’émergence d’un nouveau paradigme politique congolais dans l’exercice de la démocratie, tant il est vrai que l’on ne peut pas faire du neuf avec du vieux. Ils se parent de leurs anciens et présents titres honorifiques en pensant être des lumières devant guider le peuple congolais. À l’épreuve des faits, ils ne sont que l’obscurité qui a conduit notre pays dans l’abîme.
Peuple congolais, c’est l’heure du renouveau, mais il nous faut maintenant des actes car tout le monde sait parler. Ceci est un appel au respect des droits et devoirs constitutionnels face à la mauvaise gouvernance de monsieur Denis Sassou Nguesso.
La mauvaise gouvernance et l’impunité dont bénéficient certains acteurs politiques ne peuvent perdurer sans une rupture ferme et définitive avec les pratiques qui ont plongé le Congo-Brazzaville dans la récession et le désespoir. Les Congolaises et les Congolais doivent se souvenir que, dans une République, aucun citoyen n’est au-dessus de la loi, et que chaque leader politique doit, en tout temps, être en mesure de répondre de ses actes devant la nation et ses institutions.
Ainsi, il est temps que la gestion calamiteuse du pays sous la direction de monsieur Denis Sassou Nguesso soit remise en question, et que des réformes profondes, ancrées dans le respect des droits constitutionnels du peuple congolais, soient mises en œuvre. La paix et la prospérité ne seront possibles que si les dirigeants sont tenus responsables de leurs actions, et si le peuple congolais exerce pleinement ses droits civiques pour assurer le bon fonctionnement des institutions et l’avènement d’une gouvernance juste, équitable et inclusive.
Savoir comprendre quand il faut partir c’est la sagesse… Être capable de le faire c’est du courage… Pouvoir partir la tête haute c’est ça la dignité.
Dans la vie aucune œuvre n’est parfaite. Tel cet auguste artisan nous devons individuellement apporter notre pierre à l’édifice Congo-Brazzaville comme cette cathédrale dont nous ne verrons jamais la fin de la construction.
Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA
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