Gouvernement ou syndic de liquidation

Peut-être, est-il de bonne sagesse de rappeler de temps à autre que notre action n’est pas inspirée par une acrimonie particulière. Toujours, nous agissons pour l’intérêt de notre pays, menacé de naufrage sous la conduite d’une autorité centrale qui n’agit plus sur rien.

Le chaos social nommons-le, est un fait avéré, avec un peuple sévèrement paupérisé, le chômage  endémique des jeunes, les retraites en souffrance, qui ont pour conséquence que des anciens travailleurs qui y ont droit ne sont pas alignés pour profiter de leurs droits.

Tout ceci a lieu pendant que le trésor public pillé de manière compulsive n’est plus qu’une pinacothèque. Nous n’irons pas vers un inventaire exhaustif que la vie réelle établit chaque jour, afin de faire la démonstration d’une gouvernance sans tête ni queue, sujet à une errance pitoyable. Que de galimatias !

La venue du nouveau premier ministre est apparue par la jeunesse qui est la sienne comme le gage d’une quête de dynamisme, d’ambition, de remise en question. Qu’en est-il à cette date ? Sa fonction est celle d’un administrateur des pompes funèbres qui accompagne le pays vers une mort lente et inexorable, comme en apesanteur sur la réalité.

A ce jour, il n’attaque pas les vrais problèmes, notamment le fléau du vol des cols blancs, qui ont pillé et pillent leur propre pays avec une inconscience que seule une cupidité déchaînée peut expliquer.

Le gouvernement est en porte à faux avec la dénonciation du Président qui stigmatise chaque fois que possible les exploits maléfiques des antivaleurs. Il est temps, pour ceux qui continuent à planquer à l’étranger des milliards d’origine illicite, de les restituer. Cette fuite des richesses, accroit la pauvreté, rend plus onéreux l’accès au crédit pour les entrepreneurs domestiques, freine le développement d’une économie locale et compromet l’aide étrangère.

De quoi s’agit-il pour ce gouvernement extensif à loisir ? D’un déficit de courage qui risque de nous conduire vers une perte de temps et une aggravation de nos malheurs. Continuez à reconduire des rapaces connus, traduit soit un cynisme, soit une impuissance et ceci est à  dénoncer. A moins que plus gravement, il s’agisse d’un syndic de liquidation. Ça y ressemble !

Gérer la pénurie et s’y complaire est détestable. Nous aurions en tant que patriote beaucoup plus de bonheur à saluer une politique réduisant la taille du gouvernement, il n’en est rien. Nous souhaitions que le gouvernement dont la prédation des deniers publics nous a jetés dans l’abîme se révèle solidaire du peuple sinistré, par une réduction drastique des émoluments honteusement délirants de ses membres, il n’en est rien.

Comment célébrer  autrement un manque de nerf et de vista ? Nous suggérons au gouvernement de s’habiller de dignité. Le petit tourisme « scolaire » au MEDEF à Paris, était pathétique. L’équipe composée de sujets qui quand ils entrent dans un lieu de réflexion les lampes s’éteignent, signalait un gouvernement qui n’était pas à la hauteur et qui venait prendre des leçons de gestion chez les promoteurs du Franc CFA, absolument immonde. Aussi, le fait que certains ministres réalisent des tris de complaisance avant chaque rendez-vous, laissant sur le carreau les vrais opérateurs économiques, ne présageait pas d’une issue favorable.

De même, persistez à pratiquer une politique sans direction ni cohérence, peut-elle être un gage de réussite ? L’espoir fait vivre, mais dans certains cas il fait mourir.

Congolais, réveillons-nous ! Un pays esquinté par des gouvernants indélicats guette la moindre espérance.

Que Dieu bénisse le Congo-Brazzaville. L’empire du mal ne vaincra pas !

                                                                       Laurent DZABA

                                                                       Président du Mouvement Panafricain et Citoyen