21 Mars 2021 : le bal des malfrats et des cyniques

« Ce qui compte ce n’est pas le vote, mais comment on compte les votes » Joseph Staline

A l’approche de la date pour le moins périlleuse  du 21 mars 2021,  Sassou et son système  fourbissent leurs  armes ; au sens propre comme  au  figuré.  De  leurs officines lugubres, ils ont une fois de plus sorti le chaudron du diable. Avec leur  longue cuillère, ils y font macérer les pires ingrédients aux tentations crapuleuses : les pétrocfa, l’impudence, la corruption, l’achat des consciences.  Le tourbillon n’épargne aucun parti politique : le cupide et le corrompu disputent la vedette à l’ambitieux et au parvenu. Les têtes ont commencé à  tomber. Tels Jules César et les Romains de cette époque ;  en prélude à la célébration des plaisirs étranges du grand empereur, Sassou l’empereur d’Oyo et son clan se pâment d’aise  de voir les gladiateurs être dévorés par les lions ou bien s’entretuer.

La goinfrerie du pouvoir de Sassou tourne au ridicule. C’est le moins qu’on puisse dire. Il n’est pas besoin de rappeler  que Nelson Mandela ne s’est pas encombré de prétextes aussi sournois et fallacieux que des chantiers à terminer, un pays à développer (sic). De même, Madiba  n’a jamais mis  en avant une devise manichéenne du genre «  C’est lui (Sassou) ou le chaos ». Sorti de vingt sept  ans de prison, il n’a fait qu’un seul mandat. N’empêche, il est devenu une icône mondiale.

Les trois malfrats politiques récidivistes (Kignoumbi, Anguios, Mbouissi)

Le Congo a désormais une race de politiciens véreux, sous les fourches caudines de l’empereur d’Oyo,  qui ne font leur apparition que lors des élections présidentielles. Des malfrats politiques, complices de Sassou pour torpiller la marche inéluctable de notre pays vers la démocratie.  Des personnages lugubres, qui ont définitivement avalé leur dignité et font des pieds et des mains pour  participer à toute élection présidentielle organisée par Sassou contre les espèces sonnantes et trébuchantes.

Dans le but de donner l’illusion d’une élection démocratique, libre et transparente, ces trois personnages sont stratégiquement soudoyés et placés  dans les starting blocks par les officines de Mpila pour parer à toute éventualité d’un boycott des principaux leaders de l’opposition. Quel que soit le scénario, ils honoreront leur cahier de charge.

Comme nous le savons, l’amphigourique Kignoumbi Kia Mboungou, jouant parfaitement son funeste rôle, sera le premier à aller féliciter -sans rire-Sassou pour sa victoire volée. Anguios Nganguia, originaire du nord comme Sassou est celui qui a pour rôle de donner l’impression d’une victoire qui reflèterait l’adhésion populaire sur toute l’étendue du territoire nationale. Quant à Mbouissi Ngouari, totalement invisible à l’assemblée, ne rate pour rien au monde cette occasion rêvée de s’enrichir sans cause, narguant au passage les peuples de Mouyondzi, foncièrement hostiles à ce pouvoir criminel.

Dzon et Kolelas  valident la définition  de la folie selon Einstein.

La folie selon Einstein, c’est de faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent. Rien n’a changé depuis 2016. Au contraire, la densité  méphistophélique de Sassou s’est épaissie. Aux coins et recoins de notre pays, les faits nous édifient chaque jour sur son total mépris d’une gouvernance électorale digne des standards internationaux.

Avec cynisme, il a reconduit son parent, le président de la Cour constitutionnelle Bouka à la présidence de la Commission électorale, comme en …2016. De même, comme l’ont indiqué les évêques dans leur déclaration du 2 février 2021 au point 12  « Pour ne pas avoir mis en place un cadre consensuel d’organisation des dernières élections, les contrées plus  peuplées sont aujourd’hui  sous peuplées à l’Assemblée Nationale  tandis que d’autres moins peuplées sont surreprésentées », la gouvernance électorale est totalement biaisée.  Le dialogue de Madigou qui devrait résoudre toutes ces questions, s’était transformé en une véritable entourloupe, une fois de plus vampirisée par  Sassou Dénis.

 Pour avoir aidé Sassou à mettre un terme au processus démocratique engagé depuis la CNS, Mathias Dzon est l’une de personnalité politique de notre pays qui est au fait du profil psychologique du satrape d’Oyo. Il sait mieux que quiconque, comment Sassou a usé de toutes les turpitudes pour  le priver  de tout mandat public depuis 2009. Sa seule tribune se limite aux conférences de presse confidentielles organisées dans son domicile.  Sans élus, il a eu de la peine à traduire dans l’opinion, son véritable poids politique. L’épisode mémorable de Gamboma où il  fut déclaré battu alors que les électeurs de sa circonscription  lui avaient accordé leurs suffrages, en dit long sur l’animosité que le boutefeu d’Oyo éprouve à son  l’égard ;  occultant au passage son apport dans le financement de la guerre du  5 juin 1997.

C’est de notoriété publique, Guy Brice Parfait Kolelas et le général Jean Marie Michel Mokoko avaient été les deux qualifiés au deuxième tour lors de l’élection présidentielle de 2016. Cependant, alors que Munari, Okombi Salissa et le général Mokoko rejetaient les résultats faux déclarés nuitamment par Mboulou, contre toute attente,  Guy Brice Parfait Kolelas  s’empressa à reconnaitre avec aplomb la victoire de Sassou, déclarant paradoxalement de faire un recours à la cour constitutionnelle de Sassou et à la cour africaine (syndicat des dictateurs).

La lucidité avec laquelle Dzon et Kolelas ont fustigé le processus électoral, contrôlé de bout en bout par Sassou et son système, tranche avec leur ferme volonté de maintenir leur candidature à cette élection aux dés pipés. Je confesse mon incapacité à comprendre une telle attitude. Loin de desservir le pouvoir, cette stratégie de « faire –valoir », cautionnant involontairement cette mascarade, est  une manœuvre inespérée d’embellissement de l’image d’un régime à bout de souffle.

Le boycott, stratégie idoine ?

Tsaty Mabiala, Claudine Munari, Paulin Makaya et d’autres figures de l’opposition ont choisi de ne pas participer à la mascarade du 21 mars 2021. Cependant, ne pas y aller en optant pour un boycott mou n’est pas la solution. Nous avons tous en mémoire les dernières élections présidentielles ivoiriennes, boycottées par l’opposition et qui ont permis à Ouattara de briguer un 3e mandat.

En réalité, le boycott d’une élection est une démarche libre, réfléchie, volontaire et même idéologique qui vise à imposer des rapports de force différents au pouvoir, qui peut être amené à concéder à l’opposition, un véritable droit de regard sur le déroulement des élections (recensement, découpage électoral, égalité d’accès aux médias, etc.).

Les effets immédiats attendus d’un boycott en démocratie sont tout bonnement annihilés dans un système autocratique. Ce n’est pas un scoop, notre pays est l’une des dictatures les plus féroces d’Afrique. Par conséquent,  la menace de boycott ne garantit aucun résultat d’autant plus que  ce type de régime n’en a cure de l’opinion nationale. Les médias muselés sont dans l’incapacité d’amplifier sa portée. Seule l’opinion internationale, la France notamment qui reste le garant des pays de son pré-carré auprès des institutions internationales a encore voix au chapitre.  A-t-elle encore suffisamment d’influence  face à un Sassou qui s’émancipe de plus en plus, optant stratégiquement pour les affaires avec l’empire du milieu ?

Dans ce bal du 21 mars 2021, deux novices aux motivations différentes viendront y parader sans changer le cours des choses. Alors que le faux pasteur Albert Oniangué « le simba sac qui affronte son boss » sans envergure politique, disparaitra aussitôt de la scène comme il y est rentré après avoir empoché au passage la cagnotte pour service rendu, Dave Mafoula se range quant à lui, derrière  le jeunisme pour noyer l’absence criarde de véritable stratégie de conquête du pouvoir. Rien de nouveau sous le soleil !

Par ailleurs et de tout temps, dans les relations humaines en général,  et sous une dictature notamment,  si l’avilissement  d’un peuple  par un autocrate, peut paraître de prime abord comme une péripétie dont la fin est écrite d’avance, dans un second temps, la capacité d’organisation, de persuasion et de se faire des alliés, doit à coup sûr, renverser ce rapport  asymétrique.

En vampirisant toutes les institutions, le pouvoir ôte délibérément au peuple, les seuls moyens d’expression qui raviveraient sa dignité. Plus qu’une révolte, c’est une révolution qui viendrait à bout de ce système. La différence entre les deux est que la révolte vise seulement la fin de l’oppression, de l’injustice, de la servitude des citoyens. En réalité, elle ne met pas fin à une injustice, ni au tribalisme institutionnalisé. En revanche, la révolution vise un remplacement de l’ancien système par un nouveau, un changement radical des hommes et femmes qui font peser d’inimaginables calamités sur nos populations.

Notre planète  abrite encore des nombreuses dictatures, ainsi je ne peux qu’aimer et vouloir la démocratie avant tout. Cette envie anesthésie le temps que je perdrais à comprendre et à critiquer tous ceux qui feront fi de cette grande avancée humaine. Il nous incombe donc de conjurer ce tragique destin qui semble enfermer notre pays dans une histoire trop difficile dans laquelle nous ne serons plus maîtres. Avec Sassou,  le Congo n’avancera jamais, il ne recule même pas. Car on avance ou on recule en surface, de façon horizontale. Le mouvement du Congo, sous le règne de Dénis Sassou, est vertical, mais dans le mauvais sens : le pays s’enfonce. Inexorablement.

Djess dia Moungouansi

8 thoughts on “21 Mars 2021 : le bal des malfrats et des cyniques

  1. ET SI ON PARLAIT DE NOTRE LIBERATION RETARDÉE PAR ANGOU DE L’ALIMA ALLIAS  » ANGOUALIMA sassou » ET LES BLANCS MAL ÉDUQUÉS?
    EN, FRANCE, L’ÉLECTION N’A DONNÉ QUE DES BLANCS MAL ÉDUQUÉS Â L’ÉLYSÉES.
    LES CONGOLAIS NE CHERCHENT PAS UN EMPLOYÉ IDIOT. LES CONGOLAIS CHERCHENT LA LIBERTÉ.
    CONSCIENTISEZ, SENSIBILISEZ ET MOBILISEZ POUR SE DÉBARRASSER DE CE MICROBE ET IDIOT sassou.

  2. AVEC LE VOTE ANTICIPE DES MILITAIRES LE 17 MARS,LE TRUAND SASSOU SERA DECLARE VAINQUEUR PAR LA TRICHE A 2H ET A COUP DE CANONS.LE CIEL NE TOMBERA PAS SELON OKEMBA.LA MOBILISATION CONTINUE

  3. Le vivant/génétique/paléo-génétique/biologie cellulaire et moléculaire/ADN/ARN/Hérédité/tradition/culture/sociétés/civilisations/nouvelles synthèses existentielles et sociétales/affaires politiques/criminelles/Francafriques/dictateurs/Denis Sassou Nguesso/chute/passifs francafriques post-Denis Sassou Nguesso/Justice/évolutions…
    AFFAIRE MGR VICTOR ABAGNA/THIERRY MOUNGALLA- AFFAIRE EMPOISONNEMENT DU DEFUNT PREMIER MINISTRE ANDRE MILONGO – AFFAIRE ALBINOS – SITUATION LIBERTICIDE, ANTISOCIALE ET CRIMINOGENE CONTRE LES ALBINOS EN AFRIQUE DE L’EST – OU VA T-IL SE REFUGIER THIERRY MOUNGALLA…

    Mr.NITOU:LES MÉTHODES D’ÉLIMINATION DE DENIS SASSOU ENVERS SES OPPOSANTS, COLLABORATEURS ET EMPLOYÉS: https://www.youtube.com/watch?v=jQKN68jDl48

  4. SE DÉBARRASSER DE LA PEUR SUPPOSE QUE L’ON SOIT AU COURANT DES MAUX QUI MINENT NOTRE ENVIRONNEMENT.
    L’ORIGINE DE SES MAUX SONT À TROUVER DU CÔTÉ DES IDIOTS AFRICAINS COMME LES IDIOTS sassou ET tshisekedi, LES BÂTARDS QUI ONT ACCEPTÉ DE LES ACCOMPAGNER, ET ENFIN DU CÔTÉ DES BLANCS MAL ÉDUQUÉS QUI N’ONT CESSÉ DE MODELER OU FAÇONNER NOTRE ENVIRONNEMENT EN RAPPORT AVEC LEUR ESPRIT TORDU DEPUIS DES SIÈCLES ET DES SIÈCLES.
    C’EST AINSI QUE L’ON PEUT APPRENDRE À VIVRE SANS TROP SUBIR SES MÉDIOCRES QUI SONT COMME DES MOUCHES. VOUS LES CHASSEZ, ELLES REVIENNENT TOUJOURS. ALORS IL FAUT NETTOYER SON ESPRIT POUR NE PAS DONNER DES ARGUMENTS À SES MOUCHES QUI VIENNENT AVEC DES ARMES DE DIFFÉRENTES CATÉGORIES.
    C’EST SIMPLE, DITES AUX JEUNES ET AUX ENFANTS, TOUS LES JOURS : sassou EST UN IDIOT, macron EST UN BLANC MAL ÉDUQUÉ.
    LES JEUNES ET LES ENFANTS SAURONT COMMENT LES AFFRONTER.

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