Disparition brutale de Laurent Botséké

 

Le 4 janvier 2020, le peuple congolais a appris avec émotion, la disparition brutale de Laurent BOTSEKE, une figure emblématique de l’histoire musicale du Congo-Brazzaville.

Dieu a créé tous les êtres humains libres et égaux. Pourquoi certains deviennent-ils plus importants que les autres? C’est sans doute parce qu’ils laissent après leur disparition un témoignage et des œuvres exceptionnelles.

Un Grand Homme vient de nous quitter. De son vivant, il a imprimé dès son enfance, un génie, un savoir-faire et un charisme qui ont marqué les esprits.

Le 1er novembre 1949, lors de l’inauguration de la basilique sainte Anne du Congo, un monument historique et l’un des plus grands édifices religieux d’Afrique par Monseigneur Paul BIECHI, la chorale des « Petits chanteurs à la croix de bois » créée par le père LECOMTE prend l’appellation mythique de « Chorale les piroguiers du Congo ». Elle est dirigée par le talentueux Emile OBOA.

En 1959, la chorale les piroguiers du Congo, composé entre autres de François Djemissi, Antoine AISSI, Henri OSSEBI, Félix MALEKAT, Léon MAKABA et d’un enfant prodige, soliste d’exception qui n’a que 11 ans, Laurent BOTSEKE entame une tournée en France.

La chorale se produit en concert à l’église de Rouen, de Lille, du Havre et à la basilique notre Dame de Paris où la messe des piroguiers va retentir dans ces hauts lieux de culte, comme un appel à la foi, avec la voix d’un petit génie Laurent BOTSEKE, qui va réjouir les cœurs et faire tomber des larmes au public Français.

En effet, le peuple français et les touristes qui visitent la plus belle ville au monde seront conquis par la voix de ce petit enfant de l’école saint Vincent de Poto-Poto, qui chante comme un ange. Cette petite voix va marquer l’histoire de la musique polyphonique et du chant choral au Congo et en Afrique.

A l’âge adulte Laurent BOTSEKE intègre la radio et la télévision congolaise pour entamer une brillante carrière dans le journalisme avec une maîtrise absolue de la langue lingala, aux côtés de son mentor Henri PANGUI. Il se lance aussi dans une carrière musicale en solo. Il est l’auteur d’ouvrages sur la diffusion et l’enseignement de la langue Lingala.

Aux grands hommes la Patrie reconnaissante. Rendons-lui cet hommage pour sa carrière unique, qui représente un exemple et un modèle pour notre jeunesse.

Appolinaire NGOLONGOLO

Journaliste

4 thoughts on “Disparition brutale de Laurent Botséké

  1. C’est pas lui qui avait dit dans les ondes de la voix de la révolution congolaise : « Bakongo ba bomi Marien » ?
    On sait ce qui s’est passé après. Alors, désolé mais j’ai plutôt une pensée pour tous ces compatriotes tués au « petit matin » par les BARBARES qui sont encore au pouvoir aujourd’hui à Brazzaville.

  2. « Monguna naniiiih? Massamba Débat! »
    « Mobomi naniiiih? Kikadidi! »

    Ah, ba pangui ya Vincent!
    Comme si ce n’était que hier…

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