Les fraternités Catholiques du Congo-Brazzaville ont célébré, du 11 au 15 septembre 2019 à Dolisie, les cinquante-cinq ans de leur existence, avec pour thème « L’impact de la fraternité au sein de la société congolaise ».
Pour marquer un cachet spécial à cet anniversaire, plusieurs activités ont été organisées, afin de consolider l’unité et l’amour au sein des fraternités. Parmi ces activités, il y a eu : le pèlerinage au sanctuaire de la Divine miséricorde de Louvakou, les conférences-débats (avec pour thème : les droits de la femme, les maladies cardio-vasculaires et la vie spirituelles), et les concerts des chants religieux. Une messe d’action de grâces a couronné toutes ces activités à la place Mariale de la cathédrale Saint Paul. Elle été présidée, dimanche 15 septembre 2019, par Mgr Daniel Mizonzo, Évêque de Nkayi et président de la Conférence Épiscopale du Congo. Mgr Bienvenu Manamika, Évêque de Dolisie ainsi que de nombreux prêtres issus de tous les diocèses dont l’abbé Brice Malonga, aumônier national, y concélébré.
Méditer les mystères douloureux du Saint Rosaire
Dans son homélie, après avoir expliqué les textes liturgiques du jour et l’importance de la fête de Notre Dame des douleurs, Mgr Daniel a exhorté les membres des fraternités catholiques à méditer les mystères douloureux du Saint Rosaire. « Ayant parcouru vos anciens statuts, l’article sur le chemin de croix existe », a déclaré l’Évêque de Nkayi. « S’il faut faire une réforme dans votre vie spirituelle, ce serait de méditer les mystères douloureux du Saint Rosaire selon le jour indiqué par notre mère l’Eglise ».
Le moment pour faire le point
A l’occasion de ce jubilé, des différentes fraternités diocésaines ont accueilli trente nouvelles sœurs qui ont pris l’engagement d’être officiellement membres dans leurs fraternités respectives. Dans son mot de circonstance, la vice-présidente nationale des fraternités, Madame Joselie Ndogabeka a, au nom la présidente empêchée, indiqué qu’il était temps de faire le point sur les 55 ans d’existence, pointant ainsi « l’hypocrisie qui mine les fraternités ». On adopte les résolutions de surface qui ne permettent pas de soigner l’image d’un groupe, a-t-elle par ailleurs déploré.
Les fraternités catholiques sont un mouvement créé le 21 novembre 1964, en pleine révolution socialiste, par les anciennes élèves de Saint Joseph de Cluny avec à leur tête Firmine Malekat Lezo. Le mouvement fut reconnu officiellement le 21 juin 1972 par Mgr Emile Biayenda, alors archevêque de Brazzaville. Par la suite, les femmes ont été rejointes par les hommes en créant des fraternités masculines. De nos jours, Les fraternités catholiques sont implantées dans tous les diocèses de la République du Congo.
Séverin Moussavou – Cité du Vatican
Brazzaville, le 17 septembre 2019
Message de réconfort
à l’endroit des peuples souffrants du Congo
NOUS, MFUMU AMAYA ANDELY-BEEVE,
descendant de Mfumu Amaya OCOUBA, descendant de Mfumu Amaya OCAUGO,
Pour la plus grande gloire de Nzambé et avec la bénédiction de tous les ancêtres du Congo, nous adressons ce message aux peuples souffrants du Congo.
Depuis le mois de mars 2019, nous vous avons livré deux messages. Nous percevons vos difficultés à saisir la quintessence de la parole qui vous est adressée. Et pourtant, nous avions défini dans le message du 5 mars 2019 la portée de ce Liloba (Parole).
«Dans nos traditions bantoues-autochtones d’antan, nous avions bénéficié des apports considérables des prophètes disposant de l’humanité-sagesse (bomotu), abusivement qualifiés de devins par les colonisateurs et, des apports de nos griots, lesquels avaient le loisir de dénoncer les maux des chefs. De nos jours, de telles fonctions traditionnelles sont dénigrées et rejetées ; les prophètes et les griots se taisent. Lorsqu’ils osent dire le message de Nzambé et de nos ancêtres ou critiquer les chefs, ils s’exposent à de réels risques quant à leur vie.
Selon nos ancêtres, si l’on se perd dans une forêt, la sagesse commande de revenir au point de départ. Les peuples du Congo n’ont jamais sollicité d’être colonisés par quelque puissance coloniale. Ils n’ont jamais demandé que leur existence soit autant bouleversée par un système de gouvernance fabriqué et manipulé par les puissances étrangères et ses dévots, lequel système fait de tous les Congolais, de tous les peuples du Congo, des étrangers sur leur propre terre. » Message du 5 mars 2019.
I. L’autisme des gouvernants et des hommes politiques du Congo
Ce LILOBA (parole) n’est-il pas clair et précis !
Les hommes politiques et les gouvernants du Congo sont-ils devenus si autistes face aux cris de détresse de leurs peuples et à l’évolution dangereuse du monde! Ou veulent-ils à tout prix maintenir leurs peuples en esclavage pour leurs propres intérêts! Refusant de se remettre en question par légèreté et faiblesse intellectuelle, ils n’ont que le mot « démocratie » à la bouche et, ne cessent de faire de larges courbettes de servilité. Savent-ils seulement de quoi ils parlent!
Ce monde dit démocratique, plongé dans le lucre, se trouve, de nos temps, en pleine ébullition et déliquescence. Ses atouts et chances deviennent de plus en plus minces. Même la grande puissance morale, l’Église catholique, vacille. (Lire les prophéties de Sœur Marianna Jésus de Torrès au 16è siècle) À défaut de se renouveler, il va faire basculer le monde dans un conflit terrible.
Nous écoutons ceux qui doutent du Liloba (Parole) murmurer entre eux : « Sommes-nous sûrs qu’il aurait vraiment reçu ces messages ? Et de quels ancêtres parle-t-il ? » Sur les pas de nos ancêtres, à savoir Simon Kimbangou, Émile Biayenda, Georges Singha, Patrice Lumumba, Marien Ngouabi, Alphonse Massamba Débat, et bien d’autres, nous nous sommes mis en devoir de vous transmettre des messages de vie, et non pas de mort.
Vous nous rétorquez que la politique et le religieux sont distincts, et même antinomiques selon certains. Encore une de ces âneries qu’on vous a fait boire comme du petit lait, permettez-nous de parler ainsi. Vos maitres étrangers ne plongent-ils pas dans les cercles de religiosité en secret chaque nuit, pour y déterminer les grandes options dans toutes les matières de leurs pays !
Selon notre conception bantou-autochtone, la vie de l’homme se trouve définie par le bomotu (kimuntu), essence de l’homme. Le bomotu se trouve être la totalité de l’homme, c’est-à-dire son être social et son esprit (molimo). La totalité, dont il s’agit, n’est pas l’addition des éléments cités, mais une totale unité. La foi et la gouvernance des hommes sont imbriquées et contribuent ainsi au développement du bomotu (kimuntu).
II. Le réconfort à l’endroit des peuples souffrants
Nous vivons avec nos peuples souffrants, lesquels posent la question de savoir quand sortiront-ils de leur état de misère et d’asservissement actuel. Leurs appels ont été entendus par Nzambé et les ancêtres.
Comme dans nos traditions bantoues-autochtones et autour du feu de l’espoir, nous vous racontons les deux histoires du temps arrivé et de la fin d’un système, que nous ont transmises nos pères lors de notre formation initiatique.
– Le temps arrivé –
Dans une des terres Amaya, un proche conseiller du mwènè désorganise la garde de celui-ci. Il se débarrasse de manière violente du mwènè et du devin, et s’empare de la chefferie. Nzambé et les ancêtres semblent rester assoupis et ne réagissent point. Alors, le nouveau mwènè règne en maître omnipotent et violent. Que de victimes !
Petit à petit, Nzambé et les ancêtres prennent en amour un petit garçon. Ils l’élèvent dans la pauvreté et les épreuves de toutes sortes.
Le temps arrivé, ils donnent d’abord à ce jeune homme la capacité, en prophétisant, de faire honneur au devin. C’est le signe probant donné à tous. Ensuite, Nzambé et les ancêtres le marquent sur le front du signe du pouvoir selon les procédures prévues.
Alors, la maison du mwènè entre dans le chaos et la honte. Le bomotu pourra-t-il guider ce mwènè ou va-t-il aller en guerre contre l’homme marqué par Nzambé et les ancêtres ? A chacun de comprendre et de répondre.
En vérité, bomotu ézali sé bomotu. – La Sagesse reste et demeure la sagesse-.
– La fin –
En ces temps-là, l’homme marqué par Nzambé et les ancêtres descendit, bâton du pouvoir en main.
La maison du mwènè entra alors dans la confusion. Les pensées et les projets du mwènè furent dévoilés, amenés au grand jour par les esprits des ancêtres. Tout rejaillit et la boue puante couvrit sa maison et sa cour. La honte devint son compagnon inséparable.
Dans un premier temps, le mwènè envoya les membres de sa cour consulter les esprits de leurs morts. Ceux-ci répondirent : « Étiez-vous venus nous consulter avant de faire tant de mal ? Le mal engendre le mal, le bien engendre le bien. »
Gravement désappointé, ce mwènè consulta, dans un second temps, le prince des ténèbres lui-même. Celui-ci, trompeur par nature, lui demanda de sacrifier plus d’une centaine de ses sujets. Leur sang immolé permettrait ainsi au mwènè de relever l’ultime défi. Alors, le cœur du mwènè s’endurcit encore plus. Il mit en place le dispositif macabre pour arriver à ses fins.
En vérité et par cette injonction, le prince des ténèbres annonça au cœur endurci du mwènè le grand malheur qui frapperait sa cour et lui.
Conclusion
Dans tous les âges et sous toutes les latitudes, Bomotu ézali sé bomotu – La Sagesse reste et demeure la sagesse -. Le Liloba de sagesse ne reviendra pas à Nzambé sans s’être totalement et complètement accompli.
Mfumu Amaya
ANDELY-BEEVE