Marien Ngouabi aurait-il emporté le PCT dans sa tombe ?

Quarante-deux ans après la mort du fondateur du Parti congolais du travail (PCT), Marien Ngouabi, cet héritage politique qu’il a créé s’est démarqué de l’idéologie de son visionnaire. Aujourd’hui, ce parti ne privilégie plus l’intérêt de la nation comme l’a voulu son fondateur qui a vécu dans la simplicité totale.

Une année après son accession à la magistrature suprême, Marien Ngouabi avait décidé de fonder le Parti congolais du travail. La République populaire du Congo adhérait alors au communisme et avait adopté une ligne marxiste-léniniste orthodoxe. Le crédo de cette formation politique sera de mettre au centre de ses priorités le peuple. C’est ce qui justifiera même sa devise « tout pour le peuple, rien que pour le peuple ».

Quarante-deux ans après la disparition de Marien Ngouabi, le PCT d’obédience marxiste-léniniste à l’origine et parti unique sous le régime de la République populaire du Congo, n’a pas pu pérenniser l’idéologie de son fondateur. Il s’est écarté de la doctrine prônée par Marien Ngouabi, qui a œuvré pour le bien-être de son peuple et qui se caractérisait par la modestie. Aujourd’hui le PCT est devenu un parti social-démocrate.

La social-démocratie qui veut, dans son idéal, conjuguer socialisme et démocratie, par la réforme de la société capitaliste, sans révolution violente. Elle fonde ses espoirs sur une politique socio-économique interventionniste de l’Etat, soutenue par une majorité parlementaire s’accordant sur ses objectifs et issue d’un système de partis pluralistes, ainsi que sur l’action de syndicats libres et forts, dans l’entreprise : « démocratie parlementaire » et « démocratie sociale », sont deux principes de fonctionnement complémentaires, de la social-démocratie.

Les membres de ce parti font une course effrénée vers le gain et l’enrichissement facile. Ils vivent dans une opulence insolente au détriment du peuple qui croupit dans la misère. Le nombre de voitures de luxe, détenues par les membres de ce parti dépassent ceux des opérateurs économiques, qui soutiennent l’économie du pays. La ruée vers les postes de responsabilité fait rêver tous les membres du parti au point de se plier à toutes les gymnastiques pour en occuper un.

Durant toute sa vie Marien Ngouabi est resté idéaliste et patriote en luttant pour une politique socialiste. Qui plus est, il ne s’est pas intéressé aux biens matériels. C’est ainsi qu’il voulait que son parti s’inscrive dans cette vision noble en privilégiant avant tout l’intérêt de la population. Quel est le bien luxueux qu’il a laissé qui provoque la convoitise ? Il n’a laissé aucune maison digne de ce nom, ni voiture luxueuse, ni compte en banque garni. Il se promenait seul dans la ville, dispensant avec simplicité ses cours de chimie à l’Université Marien Ngouabi.

Le PCT a abandonné l’idéologie communiste à la chute de l’Union des républiques socialistes et soviétiques (URSS) pour adopter une ligne officiellement proche du socialisme démocratique. Malheureusement, il a conservé tous les symboles marxistes depuis sa création le 31 décembre 1969.

Quelques rares membres de la première heure du PCT qui avaient adhéré à la vision de Marien Ngouabi ont préféré quitter le navire en prenant leur retraite politique, ne supportant pas la mauvaise direction prise par le parti. De ce nombre figure par exemple Camille Bongou.

Vox

1 thought on “Marien Ngouabi aurait-il emporté le PCT dans sa tombe ?

  1. LE VRAI PCT EST PARTI AVEC MARIEN NGOUABI.
    CE QUI RESTE C’EST L’HYPOCRISIE DE SES ANCIENS COMPAGNONS ET L’OPORTUNISME DES NOUVEAUX ARRIVANTS.

    QUANT AU CONGO, IL PUE PLUS QUE JAMAIS LE MBOCHI DEPUIS QUE MARIEN A ETE ASSASSINE PAR CEUX QUI NOUS GOUVERNENT AUJOURD’HUI.
    CE PAYS EST DEVENU UN BORDEL DE PUTAIN DE PAYS DE MERDE DE PAYS A LA TRAINE DE TOUS LES INSTITUTS INTERNATIONAUX DE SONDAGE.

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