Le clan au pouvoir continue à enfoncer le Congo

Nous diffusons quelques faits majeurs témoignant de la fuite en avant de Sassou Nguesso, avec un baril sous la barre des 50 dollars.

La SNPC (Société Nationale des Pétroles du Congo), instrument de corruption, d’enrichissement illicite et de prédation des ressources pétrolières du Congo continue sa folie.

Selon nos sources, une délégation conduite par Gokana et Jérôme Koko respectivement conseiller hydrocarbures de Sassou Nguesso et ancien patron du Conseil d’administration de la SNPC ont séjourné en Inde, il y a quelques semaines. Objectif, levée des fonds et gage du pétrole congolais.

Autrement dit la politique des  »dettes gagées sur le pétrole » n’a pas cessé, en dépit des recommandations du FMI et le scandale de la dette contractée auprès des traders, la Chine et la Turquie etc. Dette qui a plongé le Congo dans la banqueroute.

Étrange voyage en Inde, un pays émergent véritable concurrent de la Chine l’allié stratégique de Brazzaville. Veut-on faire un bébé sur le dos des chinois ? On ne s’y prendrait pas autrement.

Deuxième fait majeur, un recrutement quasi- clandestin s’effectue actuellement à la dite SNPC. Comme à l’accoutumée, seul les  »initiés » sont dans le secret et le recrutement se fait sur des bases ethno- régionales.

Au passage, rappelons que nous avions apprécié qu’un jeune cadre de 36 ans soit nommé nouveau DG des Douanes, car il s’agit d’une bonne mesure de renouvellement générationnelle utile à la vitalité nationale.

Cependant, nous déplorons le fait qu’il s’agit d’une énième nomination tribaliste, toutes les régies financières du Congo sont dirigées par le même clan ethnique depuis 21 ans. Tout le génie Congolais se limite t-il à une seule ethnie ? Est ce cela le fameux vivre ensemble ?

Nous sommes conscients que tous les Mbochis ne partagent pas les égarements de ce régime et que tous n’en bénéficient pas. Mais ce genre de comportement séparatiste, expose les innocents de la dite tribu aux ressentiments des Congolais issus des 50 autres ethnies du pays.

La lutte contre le radicalisme ethnique ne devrait pas juste se réaliser avec des discours creux, mais avec des actes forts, comme le respect de l’équilibre sociologique à tous les « postes clés « de la République.

Un président surfant sur les braises de la division, du radicalisme ethnique et de la prédation des ressources naturelles depuis 35 ans, ne peut conduire le Peuple que dans la misère, l’enfer et le chaos.

Nous en étions prévenus pendant les campagnes référendaire et présidentielle. Sachons tirer des leçons, et nous prendre en charge avec unité, dignité et force en 2021.

Dans ces sombres circonstances, que peut-on attendre de salvateur du discours de Sassou Nguesso de demain ? Pas grand chose, si ce n’est ses discours soporifiques habituels.

Alain Massamba – Itoua