Promouvoir l’économie verte au Congo

L’Economie Verte que le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) définit « comme une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie des ressources » est de plus en plus reconnue comme une des conditions essentielles pour l’amélioration des conditions de vie des habitants de chaque pays. Sous sa forme la plus simple, elle se caractérise par un faible taux d’émission de carbone, l’utilisation rationnelle des ressources et l’inclusion sociale. Le Congo notre pays ne déroge pas à la règle dans ce domaine.

La tenue de la Conférence des Nations-Unies sur le Développement Durable, Rio+20, a été l’occasion de plusieurs déclarations africaines sur le thème de l’Économie verte, parmi lesquelles celle du 16 mai 2012 à Brazzaville par les États membres de la CEEAC. De telles prises de position concourent à diffuser la notion auprès d’un large public, et nous observons avec satisfaction les responsables étatiques se positionner en faveur d’actions concrètes. Les pouvoirs publics, au niveau national et au niveau régional, ont souligné le rôle du secteur privé dans le verdissement de nos systèmes économiques.

Les reconnaissances officielles du Forum international sur le Green Business de Pointe-Noire et du Réseau des Entreprises d’Afrique centrale pour l’Économie verte, invitent à une plus grande intégration des secteurs public et privé dans le domaine de l’Économie verte. En tant qu’interface entre ces deux secteurs, il nous appartient de rebondir sur ces avancées. L’adoption par la CEEAC du Programme d’Appui pour le Développement de l’Économie verte en Afrique centrale et du Fonds vert incite les acteurs économiques à s’engager plus activement dans l’Économie verte. Malgré cette volonté politique affirmée, la visibilité de ces initiatives reste limitée : encore peu d’entrepreneurs mesurent le potentiel économique d’une économie décarbonnée.

L’Économie verte permet de créer de la richesse parce qu’elle permet une meilleure efficacité des ressources (à 62%), la création de nouveaux marchés (47%) et l’extension des parts de marché existantes (35%). Les opérateurs mettent ainsi en avant la nécessité d’une modification interne plutôt qu’externe de leurs activités pour aller dans le sens de l’Économie verte.

Pour le Congo, l’Économie verte constitue l’opportunité  de relever les défis liés à la sécurité alimentaire, à la dépendance énergétique, au chômage, etc.

C’est ainsi que des éditions du Forum international Green Business ont été organisées à Pointe-Noire pour sensibiliser et mobiliser les entreprises afin de les amener, dans le cadre de la responsabilité sociétale, à créer des plantations forestières, d’identifier les sources de financements nécessaires à notre politique de reboisement, favoriser l’échange des pratiques innovantes pour accélérer le développement de l’Economie verte, inciter à une plus grande implication des entrepreneurs et de la société civile dans le Forum pour ancrer l’économie de reboisement dans le paysage local, promouvoir l’entrepreneuriat social comme vecteur du développement de l’Economie de reboisement.

Il faut donc développer les éco-activités par la création d’un appui public ou parapublic spécifique au développement des business «verts», en favorisant la mise en relation avec des entreprises du Nord transferts de technologies, la  diffusion des informations sur les dispositifs de financement existants, la structuration d’un réseau dynamique d’entreprises verte et l’organisation des rencontres B t B «verts» par secteurs.

Comme mesures, il faut récupérer des grandes superficies  des terres dégradées, créer des éco-villages et éco-villes, créer des milliers d’emplois verts, mettre en place des unités de recyclage des déchets plastiques dans les 12 départements, et appuyer  les collectivités locales dans la création des nouveaux espaces de conservation. Il faut aussi un engagement politique qui conduirait à la création d’une Direction générale en charge de l’Économie verte au sein du ministère de l’Economie forestière et du Développement durable (MEFDD), ainsi bien sûr la place de l’Économie verte dans le Programme national de Développement (PND).

Face aux graves menaces que fait peser l’activité industrielle sur l’environnement, en plus des difficultés de l’économie dite conventionnelle, les regards sont tournés, plus que jamais, vers une alternative prometteuse: l’économie verte.

Pour un engagement efficace de l’Economie verte il faut :

Adapter l’offre de formation aux enjeux actuels  du développement durable dans une stratégie de long-terme ;

Soutenir la mise en place d’incitations financières destinées à développer l’Économie verte (subventions vertes, exonérations fiscales pour les entreprises vertes) et perçues comme un signal fort par les entreprises ;

Inscrire dans les textes législatifs et dans les politiques économiques la volonté d’opérer une transition vers l’Économie verte ;

Inciter les entreprises  à investir dans des éco-activités.

Rodolphe Elie NZONZA

Expert en Economie forestière

Ancien Boursier USFS (United States Forest Service/Service des forêts  des Etats-Unis)

6 thoughts on “Promouvoir l’économie verte au Congo

  1. Vous rêvez debout cher ami, où sont d’abord les retombés de l’économique numérique initiée par Takou nguesso? Au Congo de denis takou nguesso un arbre est coupé toutes les heures, Henry le NZOMBO et la famille Takou nguesso s’enrichissent odieusement et vous me parlez d’économie Verte….Aaaaah très drôle.

  2. jeune homme,

    Vous rêvez debout, les rêves c’est bien, voire indispensables.

    Ce qui manque c’est l’écosystème qu’il faut créer.
    Écosystème= conditions favorables(économiques, fiscales, etc).

    Or, l’écosystème actuel est l’inverse de ce qu’il faudrait:
    1-ceux qui sont au pouvoir créent, favorisent la prédation à leur profit.
    2-les conditions politiques n’incitent pas à créer des richesses, mais tendent à ne créer qu’une économie de drainage de richesses fonctionnant comme indiqué dans 1.

    preuve:interview de Paul Wolfowitz

    https://youtu.be/t9irV9P5qv0

    Bref, cela s’appelle une dictature, un état totalitaire qui oppresse, étouffe, corrompt, tue, et rend impossible toute évolution , toute éclosion d’une économie au service du citoyen.

  3. c’est un coup de pied dans l’eau qui coule à MPILA ,OYO . SANS EFFETS POUR SASSOU ,car il est immunisé de toute intelligence extérieure à sa tribu .
    Mon petit , gardez en un peu sous les bras .LE CONGO intelligible se pense .

  4. LE NOUVEAU CONGO BRAZZAVILLE ARRIVE: NE RENDANT PAS INJUSTICE LA OU IL Y A EU INJUSTICE. L’EX DICTATEUR SASSOU DENIS DÉGAGE SANS MORT D’HOMME NI CHASSE A L’HOMME ET ENCORE MOINS DE RETRAIT DE LA CITOYENNETÉ CONGOLAISE AUX UNS ET AUTRES SUR DIFFÉRENTES ÉCHELLES NATIONALES ET DES DIASPORAS. SOYONS RAISONNABLE ET RENDANT JUSTICE LA OU IL Y A EU INJUSTICE AU POINT DE VUE DES RESPONSABILITÉS POLITIQUES, MILITAIRES, ECONOMIQUES, SOCIALES ET HUMANITAIRE HISTORIQUES ET ACTUALITÉ.

    TOUT CITOYEN D’UN ETAT A LE DROIT ET DEVOIR D’INFORMER SES CONCITOYENS ET DE CRITIQUER TOUT HOMME ET FEMME POLITIQUE DE SON PAYS QUI A UN MOMENT OU L’AUTRE FUT A LA CHARGE DU DESTIN OU DU BIEN COMMUN. LE PROBLÈME, C’EST QUE LES HOMMES POLITIQUES CONGOLAIS NE SONT RESPONSABLES DE RIEN, NI DU BILAN DE LEURS MANDATS PASSÉS ET EN COURS ET ENCORE MOINS DE LEURS PASSIFS POLITIQUES HISTORIQUES ET PLUS POUR LONGTEMPS.

    Sans lutte il n’y a pas de liberté et de dignité. Sans lutte il n’y a pas de justice. Sans lutte il n’y a pas de progrès. Sans lutte il n’y a pas de Paix. Par ailleurs, aucun combat politique et aucune cause contre l’injustice, l’oppression et la barbarie n’ont été gagnés par des émotions ou par des sentiments, bien au contraire ; ces combats n’ont été gagnés que par la raison, c’est la règle, elle est universelle et immuable. La raison c’est douter, réfléchir, penser et se structurer, s’organiser et d’agir avec méthode et stratégie. (Isidore AYA TONGA). https://www.youtube.com/watch?v=2pV0AqzGIjo

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