Des pollueurs innocents, et des innocents coupables

Il nous faut agir avec conviction: la planète se consume par petits pans et les mesures pour combattre les effets du réchauffement climatique concernent tout le monde. Il n’y a pas, d’un côté les seules victimes des gaz à effets de serre, et de l’autre des pollueurs pansus. Nous sommes tous victimes et pollueurs à la fois ! C’est pourquoi, au lieu du commode reproche ressassé à l’encontre des Nations industrialisées, nous devrions balayer à notre porte aussi. Dans la lutte pour la sauvegarde de la planète, il n’y aura pas de petits combats !

Il n’y a pas les grosses cheminées d’usine qui rejettent des volutes immenses de gaz nocifs dans l’atmosphère, et de l’autre le vieillard des hameaux de nos traditions, innocent parce que ne tirant que sur sa pipe. Sans exagérer, il est bon que nous prenions conscience qu’une fumée en égale une autre, et qu’il n’y en a pas de bonnes: pour l’environnement, pour la santé des communautés ou des individus. Par ailleurs, il n’y a pas une ligne de démarcation entre les fumées venues du Nord industrialisé, et celles provenant des fumeroles de nos petites cultures sur brûlis.

Aucune d’elles ne sauvegarde la planète des mille et une blessures dont nous sommes en train de l’affliger. Aucune d’elles n’assurera la sauvegarde de ce que le Pape François appelle justement «notre maison commune», la Terre. Aucune d’elles ne nous garantit de pouvoir regarder, de loin, en innocents, la planète fondre dans les glaces sous l’effet de l’activité humaine. Nous sommes concernés tous. C’est vraiment l’occasion de nous en rendre compte. Et de réagir autrement que par des prières de mendiants devant l’écuelle du pollueur riche.

D’accord, il nous faut de l’argent pour sauvegarder les forêts du Bassin du Congo, deuxième poumon à oxygène de la Terre. Mais à force de le dire, d’en appeler aux donateurs, de vouloir jouer de notre position de pauvres assis sur l’or du monde, nous risquons de passer pour des mendiants seulement. Des profiteurs d’une situation de privilège naturel, s’empressant de dilapider les sommes reçues. Comme toujours. De l’argent, oui, mais pour quoi faire exactement: reboiser, interdire aux exploitants forestiers de saccager notre forêt, empêcher une agriculture dévastatrice de nos espaces boisés ?

Que faisons-nous aujourd’hui pour freiner l’érosion de notre littoral à Pointe-Noire ? Ou la pollution de la Côte sauvage par le pétrole et les mazouts ? Qu’enseignons-nous à nos populations pour contenir la poussée des ravins de Ngamakosso du futur ? La Journée de l’arbre, c’est une fois chaque année, en novembre, mais les érosions ont déjà commencé après seulement trois pluies de moyenne intensité à Brazzaville ! Au fait, quelle mesure vigoureuse a-t-on suscité pour raire renoncer au charbon de bois, cause innocente de la dévastation des forêts autour de Brazzaville ?

Cette cause-là, la défense de notre environnement, vaut la peine que nous nous y engagions tous. La Terre n’a pas deux rives, dont l’une se noierait dans les glaces en fonte, devant le regard blasé de l’autre, goguenarde. De même, il ne devrait pas y avoir les agitateurs des consciences et les parleurs professionnels. Entre eux, devraient commencer à s’immiscer aussi nous autres, tentant de boucher les érosions causées par les voitures que nous n’avons pas, mais qui, si nous attendons les pollueurs payeurs, s’élargiront cette année contre tous.

Albert S. MIANZOUKOUTA

 

4 thoughts on “Des pollueurs innocents, et des innocents coupables

  1. Article plein de bon sens, mais la politique a ses raison que le citoyen lambda ignore.
    Il existe des mesures simples qui devraient aider à aller dans le bon sens:
    – publier et appliquer les accords sur le climat.
    A t’on informé le citoyen congolais sur les dites mesures ? Ou même publié quelque chose de concret sur ce sujet?

    – interdire les véhicules polluants chez nous(stopper l’importation Des véhicules d’un certain age): nous ne devons pas devenir la poubelle du monde.
    si tu demandes à un étranger où ira son véhicule amorti pourri, la réponse réflexe c’est « en Afrique ».C’est une mesure politique.

    – interdire l’exportation du bois brut.cela devrait créer du travail chez nous.
    C’est une mesure politique.

    – mettre en place un cadre réglementaire pour une véritable chaine de recyclage, cela devrait créer du travail.
    Concerne: les plastiques, le batteries notamment ceux au plomb des véhicules, les huiles de vidanges, etc…
    Nous avons un terminal pétrolier et une raffinerie, il est donc assez simple de se faire une unité qui recycle les huiles de vidanges de la sous région avec une bonne rentabilité. D’ailleurs vous aurez même des clients pour acheter de l’huile de vidange non encore recyclée.Pour nos parents papa voleurs cela devrait être un bon business, mais bon, ils sont tellement cupides qu’ils ne réfléchissent pas beaucoup avec du bons sens.

    C’est Juste pour illustrer le fait que les mesures fort impact sont politiques.
    – nos villageois politiques sont dans une logique de rente et d’exportation des ressources sans transformation qui conduit à être assujetti au cours mondiaux et autres rétro commissions qui profitent à quelques gars.Nos politiques qui sont vieux, aigris, méchants et dangereux n’aime que assujettir leur concitoyens en les maintenant dans la pauvreté et l’ignorance.
    – on consomme plus de carburant avec des vieilles voitures polluantes.
    Les exemples sont nombreux, au lieu de faire de la propagande et autres colloques et séminaires de type églises de sommeil, pour maintenir les congolais dans un état hypnagogique qui dure déjà depuis un bon moment, Il faudrait déjà commencer par éduquer sans culpabiliser les gens, et sans logique répressive qui est dans l’ADN des politicien mboka mboka.
    Kiadi mingui

  2. Article plein de bon sens, mais la politique a ses raisons que le citoyen lambda ignore.
    Il existe des mesures simples qui devraient aider à aller dans le bon sens:
    – publier et appliquer les accords sur le climat.
    A t’on informé le citoyen congolais sur les dites mesures ? Ou même publié quelque chose de concret sur ce sujet?

    – interdire les véhicules polluants chez nous(stopper l’importation des véhicules d’un certain âge): nous ne devons pas devenir la poubelle du monde.
    si tu demandes à un étranger où ira son véhicule amorti pourri, la réponse réflexe c’est « en Afrique ».C’est une mesure politique.

    – interdire l’exportation du bois brut.
    cela devrait aussi créer du travail chez nous et réduire un bilan carbone désastreux. Au lieu de cela on importe des tables banc pour l’école.
    C’est une mesure politique.

    – mettre en place un cadre réglementaire pour une véritable chaine de recyclage, cela devrait créer du travail.
    Concerne: les plastiques, le batteries notamment ceux au plomb des véhicules, les huiles de vidanges, etc…on fait des tas de choses, au lieu de créer des boites qui n’exportent que du metal dans des conditions opaques.
    Nous avons un terminal pétrolier et une raffinerie, il est donc assez simple de se faire une unité qui recycle les huiles de vidanges de la sous région avec une bonne rentabilité. D’ailleurs vous aurez même des clients pour acheter de l’huile de vidange non encore recyclée.Pour nos parents papa voleurs cela devrait être un bon business, mais bon, ils sont tellement cupides qu’ils ne réfléchissent pas beaucoup avec du bons sens.

    C’est Juste pour illustrer le fait que les mesures fort impact sont politiques.
    – nos villageois politiques sont dans une logique de rente et d’exportation des ressources sans transformation qui conduit à être assujetti au cours mondiaux et autres rétro commissions qui profitent à quelques gars.Nos politiques qui sont vieux, aigris, maboko makakou, méchants et dangereux n’aiment que assujettir leur concitoyens en les maintenant dans la pauvreté et l’ignorance et qui ne veulent pas de l’émergence d’une classe moyenne créatrice de richesses.
    Ça coûte quoi aux maires des villes d’avoir à reboiser les villes avec des arbres fruitiers en responsabilisants les citoyens pour veiller à leur croissance? Manque de vision

    Ça coute quoi d’avoir des poubelles dans les établissements publiques?pas grand chose en réalité. Mais la réalité est que nos enfants sont dans des écoles sans poubelles pour trier les déchets et les faite évacuer par la voirie. Comment voulez-vous qu’il intègrent rapidement la notion de tri des déchets qui est un processus assez complexe pour que l’on prenne le temps de l’enseigner?
    – on consomme plus de carburant avec des vieilles voitures polluantes.donc si vous voulez réduire la pollution, vous savez.

    Les exemples sont nombreux.

    Au lieu de faire de la propagande et autres colloques et séminaires de type églises de sommeil, pour maintenir les congolais dans un état hypnagogique qui dure déjà depuis un bon moment, Il faudrait déjà commencer par éduquer sans culpabiliser les gens, et sans logique répressive qui est dans l’ADN des politicien mboka mboka.
    Avoir comme matière d’enseignement l’ecologie. C’est politique
    Avoir un ministère de l’intégration regionale.c’est politique.

    Kiadi mingui

  3. Nota: ne pas prendre le terme villageois au premier degré.

    J’ai beaucoup de respect pour nos paysans qui sont encore parmi les seuls à se lever tôt le matin pour faire un travail difficile dans des conditions difficiles.

    Comprendre « politiciens villageois » dans notre langage particulier = politiciens sous éduqués, non professionnels (combien ont fait des vraies études en sciences politiques?).

    Surtout non visionnaires, et englués dans une logique de haine qui les conduira à l’implosion de leur système qui est obsolète.

    L’inconnue? Le facteur temps

    Au lieu de coincer les étudiants : si un jour on vote une loi pour rendre obligatoire la publication des diplômes de nos politiques, je crains le pire, mais comme la honte ne tue pas, allons seulement

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