Les populations du district de Kimongo redoutent une invasion de l’armée angolaise

Le village de Pangui, à la frontière avec l’Angola par le Cabinda, se vide de ses habitants qui le peuvent. Ceux-ci redoutent une invasion de l’Armée angolaise qui masse déjà ses troupes à la frontière, suite à un incident qui serait lié au viol de l’espace aérien angolais par des appareils de l’Armée congolaise.

Selon de nombreux témoins, le 26 mars, une délégation du commandement militaire angolais, conduite par le lieutenant-colonel Alemede Paolo-Ngongo, commandant du bataillon de la ville de Belize accompagné du lieutenant-colonel Da Sylva Emmanuel, commandant des unités de la ‘’Gardes frontières Angolaise’’, ont effectué une descente à la frontière de Pangui.

La mission de cette délégation consistait à rencontrer le détachement mixte de la Force publique congolaise. À celui-ci, la partie angolaise a ‘’donné un dernier avertissement sévère à transmettre aux autorités militaires congolaises, sur la violation de l’espace aérien angolais par des hélicoptères de l’Armée congolaise, en dates du 21 et 26 mars 2019. Survol effectué coté angolais, par le village Tsanga. Si les faits se répétaient, les hélicoptères congolais seront abattus sans sommations’’.

Depuis lors, les troupes angolaises sont en alerte à la base militaire de Belize où de source bien informée, on fait état de ‘’préparatifs d’une éventuelle action militaire contre le Congo, au cas où les hélicoptères de l’Armée congolaise tenteraient encore des manœuvres en territoire angolais’’.

Les angolais ont promis une riposte sévère pour ce qu’ils considèrent comme ‘’ de provocations récurrentes de l’Armée de l’air congolaise’’.

Face à cette escalade militaire affichée, les populations des villages frontaliers du district de Kimongo au Congo, qui redoutent des représailles tels les viols et autres pillages, s’éloignent de ce qui apparait désormais comme un potentiel théâtre des opérations militaires.

De nombreux observateurs notent tout de même des relents belliqueux de l’Armée angolaise qui n’en est pas à son premier coup d’essai dans la zone, pour des motifs fallacieux qui aurait pu dégénérer en conflit ouvert, n’eut été la tempérance et le dialogue promus coté congolais, pour préserver un climat de bon voisinage.

Il est tout de même à noter que le Congo-Brazzaville est régulièrement victimes des ‘’actions déplacées’’, de la part de certains de ses voisins et les incidents sont désormais fréquents aux frontières.

De jeunes orpailleurs congolais ont été appréhendés à la frontière avec le Gabon et sont désormais incarcérés en territoire gabonais. Dans une zone où la frontière est plus imaginaire que bornée, un chasseur poursuivant son gibier a vite fait de se retrouver dans un autre pays. Et l’armée gabonaise n’y va pas de main morte, avec parfois de décès, coté congolais.

Sur le fleuve Congo, des éléments des Forces armées de la RDC mènent souvent des incursions cotés congolais, arraisonnant des navires et dépouillant les voyageurs et parfois les pêcheurs de leurs biens.

Peut-être qu’une véritable commission mixte sur le sujet s’impose, afin de définir les règles de bon voisinage sur ces frontières de la discorde.

Les Echo Congo-Brazzaville

3 thoughts on “Les populations du district de Kimongo redoutent une invasion de l’armée angolaise

  1. Pour aller taper sur des populations désarmées dans le Pool, les miliciens du dictateur SASSOU y vont en chantant.
    Pour faire face aux provocations à répétition des armées des pays voisins aux frontières, les mêmes miliciens se font tout petits.
    Vous parlez de COUILLES MOLLES !!!

  2. Les armes de sassou c’est pour bombarder les vieilles et enfants désarmées du pool au lieu de les protéger.Tenez! apres les accords de ntumi, sassou se précipite à faire ramasser les armes d-autodéfense des ninjas siloulou sans recontruire les villages bombardés ni indemniser les populations sinistrées.A armes égales sassou n’est qu’un poltron.Que son armée tribale aille défendre les frontières nationales au lieu de terroriser les civils désarmés.

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