Congo : Des taxes et impôts excessifs tuent l’emploi

D’emblée, il faille souligner qu’après avoir pillé compulsivement et sans état d’âme les caisses de l’État et précipité le pays dans une lamentable banqueroute sans précédent; et ce, avec en prime une cessation de paiement, le pouvoir maléfique et criminogène de Brazzaville à l’outrecuidance de siphonner et pressuriser les entreprises privées, espérant ainsi se faire une santé financière.

En dehors de la nouvelle augmentation de la taxe dite “droits d’accises” qui frappe plusieurs produits dont les denrées alimentaires et boissons diverses, voici la liste des taxes imposées par l’Etat congolais aux entreprises en l’espace de 5 ans :

Une première a eu lieu en 2020 de 10 à 12,5% sans possibilité d’augmentation des prix, car le prix des produits  est homologué par le ministère du commerce.

Une seconde augmentation en 2024 de 12,5 à 17,5% avec augmentation des prix de 500 à 600 cfa la bière, mais le marché s’est contracté de 25%, donc diminution des ventes pour les Brasseries.

Une troisième augmentation en 2025 de 17.5 à 25% avec un énorme risque sur l’emploi.

Il y’a cependant lieu de souligner, sans coup férir, que cette situation met à mal et exaspère les investisseurs, tant tout ceci ressemble à du racket fiscal institutionalisé.

Le moins que l’on puisse en dire c’est que le risque est énorme sur l’emploi. Ceci s’explique par le fait que même si le prix augmente, le marché va se contracter de 40 à 45%, le pouvoir d’achat du Congolais étant faible, il y’a risque de voir le chiffre d’affaire s’effondrer de manière drastique.

On ne peut pas augmenter les taxes de cette façon pour soit disant renflouer les caisses de l’Etat, alors qu’en augmentant en 2024, les recettes de l’Etat n’avaient pas augmenté.

Tout ceci s’explique par le fait que le FMI a fait pression pour cette dernière augmentation, car semble-t-il que c’est une niche pour augmenter les recettes de l’Etat.

En effet, il est de notoriété publique que la fiscalité des entreprises comprend tous les impôts et taxes dus par une entreprise. Mais une lourde fiscalité des entreprises a un impact négatif sur la croissance économique et l’emploi. C’est pourquoi les régimes fiscaux les plus favorables, à l’inverse, élargissent l’assiette fiscale en attirant l’investissement étranger, en encouragement l’investissement national et en stimulant surtout la création d’entreprises, ce qui induit également un plus grand respect de l’impôt.

Or cette façon d’alourdir les taxes a non seulement pour effet de décourager et de dissuader les investisseurs-entrepreneurs nationaux et étrangers, mais surtout d’hypothéquer la dynamique entrepreneuriale du secteur privé. C’est aussi une façon de freiner sinon d’asphyxier financièrement des entreprises. En effet, le coût de la conformité fiscale du moins cette lourde charge fiscale aura pour conséquence des pertes sèches, ce qui occasionnera inévitablement le licenciement économique des travailleurs.

En somme, il y’a une erreur d’appréciation sinon une aberration dans le fait de taxer les importations et la production locale au même taux. Cette situation est d’autant plus gravissime qu’il y’a risque, par exemple, d’arrêt définitif d’activités de Brasco à Pointe-Noire, avec perte de 450 emplois directs et de milliers d’emplois indirects. A cela s’ajoute le fait que ce pouvoir s’est acharné a détruire le tissu économique du pays et n’a initié aucune politique volontariste de création d’entreprises, donc des emplois pour la masse critique des jeunes diplômés au chômage.

 

René Mavoungou Pambou

Bowamona Keb’Nitu

Activiste politique et leader d’opinion

 

 

Laisser un commentaire