Indice de perception de la corruption 2018 : Le Congo-Brazzaville dans le top 10

Dans son rapport 2018, l’organisation de lutte contre la corruption Transparency International dresse un bilan sombre de la corruption en Afrique subsaharienne.

En 2018, le continent africain reste en dernière position en termes de perception de la corruption. Dans le rapport publié par l’ONG de lutte contre la corruption Transparency International, l’Afrique obtient une moyenne de 32 sur une échelle allant de 0 à 100. Le continent est loin derrière l’Europe de l’Ouest qui est la région la plus performante en matière de lutte contre la corruption, avec 66 points en moyenne.

Dans le Top 5 des pays les plus corrompus, sont classés deux pays africains : la Somalie prend la dernière place du classement, talonnée par le Soudan du Sud, au 178e rang. Malgré leurs mauvais scores, ces deux pays ont néanmoins gagné un point dans l’indice de corruption (IPC) par rapport à 2017.

Dans les pays africains les mieux classés, les Seychelles occupent le haut du podium en se classant 28e sur 180 pays. Puis, vient le Bostwana qui a perdu sa place de champion continental (34e), puis le Cap-Vert qui reste stable à la 45e place. Le Rwanda et la Namibie sont respectivement à la 48e et la 52e place. Le Sénégal a cette année perdu un rang en prenant la 67e place au détriment de l’Ile Maurice.

Corrélation entre corruption et crise de démocratie

Selon l’ONG, il y a une forte corrélation entre « corruption et crise démocratique » sur le continent. Dans son rapport, Transparency International conclut que les pays qui ont un indice inférieur ou égal à 34 sont des régimes semi-autoritaires, quand ceux qui ont un indice inférieurs à 30 sont des régimes autoritaires. En Afrique subsaharienne, 13 pays, dont la Guinée (138e), ont obtenu un indice inférieur à 30.

Malgré le mauvais bilan africain, certains pays comme la Côte d’Ivoire (105e places, + 3 points depuis 2015) et le Sénégal sont en progression constante. De plus la progression de la Gambie est à souligner. Avec un indice à 37 sur une échelle de 100, la Gambie comme l’Érythrée a considérablement augmenté son score par rapport à 2007 : respectivement sept et quatre points de plus.

Transparency note que les pays qui s’en sortent le mieux en Afrique sont ceux qui ont des institutions stables et ont des gouvernements qui affichent leur souhait d’éradiquer la corruption, notamment l’Angola, qui a gagné 4 points depuis 2015.

Lutter contre la corruption à travers les réseaux sociaux

L’ONG met en évidence l’importance des réseaux sociaux pour la libéralisation de la parole et la lutte contre la corruption. En Afrique du Sud, où l’indice est resté stable par rapport à 2017 (43), les réseaux sociaux commencent à avoir de l’ampleur en matière de lutte contre la corruption. Avec la création de l’ONG Corruption Watch en 2012 à Johannesburg, les Sud-Africains ont dénoncé de nombreux actes de corruptions sur Facebook et WhatsApp, précise Transparency qui s’en réjouit.

L’ONG recommande aux pays d’Afrique d’intensifier leurs efforts en matière de protection des droits humains en favorisant la liberté d’expression et le droit des journalistes d’exercer leur métier. Il préconise aux pays comme le Burundi et le Congo de s’engager dans la lutte contre la corruption au sein de leur système politique.

Fatoumata Diallo

2 thoughts on “Indice de perception de la corruption 2018 : Le Congo-Brazzaville dans le top 10

  1. Vous voyez qui peut lutter contre la corruption au sein du système politique au Congo vous ? Regardons nous; qui peut le faire : le PCT ? A chaque fois que les responsables de ce parti parlent de ce phénomène, c’est la langue de bois qui prévaut. Ils savent pourtant qui a corrompu qui ; qui corrompt qui et qui peut encore corrompre qui. Mais comme ils sont tous ou presque, corrupteurs et corrompus, personne ne dénonce personne. Ils se sont tous érigés en endormeurs professionnels de la population. Il y a des questions que nous devrions pourtant tous nous poser :
    – POURQUOI CE BALCK OUT ENTRE LE CONGO ET LE FMI ?
    – Depuis combien de temps maintenant que les « autorités » congolaises courent après un accord avec le FMI ?
    – Qu’est ce qui se passe réellement avec cette institution ?
    – Pendant combien temps encore SASSOU-NGUESSO va protéger son fils KIKI, son parent BOUYA, frères Mbochis/Kouyous ADADA, ONDONGO, ITOUA OKEMBA et les autres resquilleurs des caisses de l’état ?

    Ils attendent l’échéance de 2021 où ils vont nous réactualiser la machine à tricher et peut-être envoyer en prison ceux qui auront une fois de plus réellement été élus par le peuple.

    En attendant, le Congo occupe :
    – la 160ème place sur 161 sur l’indice de gouvernance économique.
    – Brazzaville est la 3 ème ville la plus sale d’Afrique et Pointe-Noire la 6ème ; les deux villes figurant au top 10 des villes d’Afrique les plus sales. Un record !!!
    – Et maintenant nous voici au top 10 des pays les plus corrompus.

    Y’a t-il encore dans ce pays de merde, des gens qui se disent : « fier d’être Congolais » ? Les pauvres !!!

  2. UNE QUESTION : POUR CEUX QUI ONT ÉTÉ CORROMPU POUR AVOIR SOUTENU DES bonobos COMME coupable-ak47 (innocent péya), QU’EN PENSENT ILS DE LA CORRUPTION ? BIZARRE NON ?

Laisser un commentaire