Les fossoyeurs de la nation Congolaise

Plus de soixante ans d’existence, je n’ai jamais atteint un tel sentiment de dégoût envers ceux et celles (hélas nettement moins nombreuses) qui nous gouvernent. Je décrète que tous et chacun d’entre eux sont passibles des plus lourdes peines pour haute trahison. Certains seront jugés un jour, je l’espère, les autres le seront par contumace ou in absentia. Tous seront damnés par l’histoire, leur seule mémoire ou évocation sera l’occasion d’indicibles insultes. Ils méritent de subir le pire, eux qui nous font vivre l’enfer au paradis. Ce pays béni, terre des hommes et des saints, a été trahi et détruit par ceux-là même qui étaient censés le protéger, le guider et le développer. Notre tissu social, fait de cohésion intelligente et pratique, a été souillé par l’ignominie confessionnelle, par l’immonde réflexe identitaire… et ce, du fait de criminels mensonges proférés par nos soi-disant partis politiques. Ces mêmes partis qui, à défaut de programme, ont fait de la corruption, leur seule raison d’être. Ils ont monté les Congolais l’un contre l’autre au lieu de les unir autour d’une ambition nationale. Ils leur ont donné des fusils pour écrire avec le sang une histoire qu’on les a privés de forger ensemble.

Ces mêmes partis qui ont profité de la guerre, des tutelles et de tout ce qui contribue à défaire ce qui reste de la nation. Cette nation que les présidents Fulbert YOULOU et Alphonse MASSAMBA DEBAT ont démarré, tous les cloportes qui ont suivi la détruisent, la pillent et l’assassinent tous les jours.

Je vomis sans cesse cette classe politique et ses partis, cette classe politique dénuée de toute légitimité réelle mis à part les mafias et mafieux qui gravitent autour. Acteurs, partisans, adhérents et sympathisants sont (presque) à mettre dans le même sac. Un sac qui finira dans les poubelles de l’histoire.

Président MASSAMBA, renaissez de vos cendres, venez sauver ce qui reste de nous, et jugeons ensemble ces fossoyeurs qui prétendent nous gouverner.

En effet, au-delà de cette mauvaise gouvernance qui est désormais entre les mains de la Justice, il s’agit désormais pour les futurs pouvoirs publics de donner au secteur de l’éducation les moyens de mieux accompagner nos concitoyens âgés, d’aujourd’hui et de demain.

Le vieillissement de la population, pourtant une réalité inexorable, est occultée au niveau des priorités nationales. Les priorités politiques pour le Congo ne peuvent se résumer à une opération transparence qui, si elle était nécessaire après cet épisode de mal gouvernance, n’apporte aucune minute d’accompagnement supplémentaire aux personnes âgées. D’ailleurs qui s’en occupent, les vieux sont devenus des éternels jeunes pour continuer à s’accaparer la place des jeunes.

Pendant ce temps, la situation des établissements et services continue de se dégrader : 71 % de ces structures d’Etat sont en déficit, et 64% manquent de moyens tout confondu.

L’organisation du Congrès de la honte et l’élection de mars 2026, marquées par le syndrome d’hubris, révèle des failles psychologiques et sociales dans nos sociétés. Les citoyens, mus par la peur, la colère et un besoin de sécurité, se tournent vers des leaders qui promettent des solutions simples à des problèmes complexes, même au prix de contradictions morales ou éthiques. En soutenant ces figures, de manière active (en votant, en manifestant) ou passive (en suivant leurs directives sans les questionner), les électeurs deviennent complices de leur hubris, non pas par malveillance, mais par un mélange de désespoir, d’émotion et de biais cognitifs. Pour briser ce cycle, il est essentiel de renforcer l’éducation civique, de promouvoir une information critique et de restaurer la confiance dans les institutions démocratiques, afin que les citoyens puissent voter en conscience, et non sous l’emprise de la peur ou de l’illusion d’un sauveur.

Jean-Claude BERI

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