Sassou Denis l’immuable kuluna

Soigneusement exfiltré du Congo-Brazzaville par les protecteurs du système criminel dont le PCT et ses aficionados en sont les dépositaires, Hydevert Mouagni, alors bras armé de Sassou Denis, avait révélé avec fracas en Mondovision la nature brutale et criminelle de Mwana Poro-Poro.

Manipulateur et cynique, Sassou Denis, contre toute attente, devant un parterre de niais médusés, a assumé la responsabilité des exécutions sommaires et extra-judiciaires des Kulunas présumés lors de l’inauguration d’un lycée en Toc à Talangaï, un quartier situé au nord de Brazzaville.

Comme le cynisme est l’arme politique des gueux et que l’assassin revient toujours sur le lieu de son crime, la prise de parole inopportune de Sassou Denis pour justifier l’injustifiable est une mine d’or que toutes les victimes de ce criminel doivent saisir et exploiter pour ester en Justice devant la Cour Pénale Internationale.

Créée par le décret 2925 du 23 avril 2009, portant attribution et son organisation, la DGSP « est l’organe qui assure la sécurité du président de la République, de sa famille, de ses hôtes de marque et de ses biens ».

Nul besoin de rappeler que la DGSP dont se gargarise Sassou Denis n’a pas pour vocation de maintenir l’ordre au Congo. En assumant et en avouant que la DGSP a commis les mêmes exactions dans le Pool, force est de constater que la DGSP a en réalité pour mission, avec l’aval de Sassou Denis, de commettre des exactions sommaires hors tout cadre légal.

Prompt à faire le guignol devant les caméras, le procureur Oko Ngakala dont le rôle est d’apprécier   la gravité des faits et de protéger la société, a-t-il les épaules assez larges pour engager des poursuites depuis son Parquet ?

Même si la manipulation pour Sassou Denis est ce que le pied de biche est à porte blindée, comparer les exécutions sommaires de ses soudards au plan Vigipirate prouve les limites intellectuelles de ce dictateur.

Pour mémoire, le plan Vigipirate est un dispositif français contre le terrorisme.

Il associe toutes les parties prenantes, l’Etat, les collectivités territoriales, les opérateurs publics et privés ainsi que les citoyens à une attitude de vigilance, de prévention et de protection.

Son objectif est double : développer une culture de vigilance et de sécurité dans l’ensemble de la société, afin de prévenir ou déceler, le plus en amont possible, toute menace d’action terroriste; d’assurer en permanence une protection adaptée des citoyens, du territoire et des intérêts de la France contre la menace terroriste.

Même si plus c’est gros, plus ça passe, Sassou Denis, mal conseillé a manqué une occasion de se taire. Il ne sert à rien de casser le thermomètre en pensant faire baisser la fièvre. Les Kulunas et les bébés noirs sont la création du pouvoir de Sassou Denis et son parti-Etat le PCT, d’une jeunesse désœuvrée et abandonnée à son triste sort.

Si les 14.000 milliards des générations futures n’avaient pas été détournés par Sassou Denis et son clan, ce pognon aurait été investi dans des projets qui auraient pu assurer un avenir à cette jeunesse. Si la terreur semée par ces jeunes est loin d’être excusable, les vrais Kulunas, à commencer par Sassou Denis, sont ceux qui pillent et détournent sans aucune forme de procès les deniers publics au détriment de l’Intérêt général.

En ignorant que « gouverner c’est prévoir », en affirmant pompeusement que « notre pays depuis la proclamation de la République jusqu’aux plus tragiques évènements de 1997, 1998, 1999, n’a pas réellement la paix », avoue son échec dans le maintien de l’ordre. Et que la paix tant vantée et ressassée par Sassou Denis n’est qu’un vœu pieux.

Planificateur et ordonnateur de l’instabilité de notre pays, Sassou Denis qui ne mérite pas d’être appelé bébé noir en raison de son teint, mais plutôt Kuluna, est l’incarnation de la violence et d’autres maux qui sévissent dans notre pays.

Même si Sassou Denis n’aime pas et sacrifie sciemment la jeunesse congolaise, nous pouvons objectivement dire sans cautionner ses errements, qu’elle a le droit de se tromper car les erreurs permettent d’apprendre et de revenir sur le droit chemin.

Comme Roosevelt, nous disons à cette jeunesse qui est abandonnée à elle-même, à son triste sort et sans perspectives d’avenir, de croire en elle et en ses capacités. La violence est une voie sans issue. Elle est plutôt la marque de fabrique du Kuluna Sassou Denis.

Olivier MOUEBARA

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