Selon l’AFP, rappelée par le Figaro de ce 14 avril, et sous l’intitulé « LE FMI ACCORDE DES FONDS À 25 PAYS TRÈS PAUVRES POUR ALLÉGER LEUR DETTE », cette institution essaie de donner une petite bouffée d’air à certains pays, Covid-19 oblige. Ladite aide est relative à l’effacement de six mois de remboursement de la dette envers cette institution.
L’objectif, précise le communiqué, est de permettre à ces pays « d’allouer une plus grande partie de leurs maigres ressources à leur effort en matière d’urgence médicale et d’aide ».
Pas moins de 19 États sur les 25 concernés sont africains, mais le Congo n’y est pas ! Pas parce qu’il ne répond pas aux critères, bien au contraire, puisque tout en demeurant très endetté, il peine à assurer le paiement des fonctionnaires et traîne pas moins de vingt mois de retard des revenus à caractère social (pensions, bourses, etc).
Ii s’agit d’un signal, d’un autre signal plutôt, qu’il ne faudrait pas détacher de «L’effet pangolin : la tempête qui vient en Afrique ? », la note de l’ex Centre d’analyse et de prévision (CAP) du début du mois, qui estime que la crise engendrée par le Covid19 pourrait être en Afrique «la crise de trop, qui déstabilise durablement, voire qui mette à bas des régimes fragiles ou en bout de course».
Ce texte, que nous avons diffusé au mois de novembre dernier, permet de comprendre pourquoi le Congo a été débarqué du soutien de l’institution. Depuis d’ailleurs, le FMI y a effectué une autrevisite de travail, au mois de février précisément, mais restée infructueuse.
Lisez, SVP…
FMI-CONGO BRAZZAVILLE: LE GOUVERNEMENT CONFIRME EVIDEMMENT SA PERCÉE VERS MPEMBA !
Signé tambours battant le 11 juillet dernier, pour avoir surpris presque tous les observateurs, en raison, à la fois, de plusieurs ratés sur un peu plus de deux longues années de négociation, et de l’incurie chronique et notoire du régime, l’accord FMI-Congo Brazzaville, d’un montant de 448,6 millions de dollars sur trois ans, au regard du premier rapport de la mission de contrôle, quelques quatre mois après, accuse, manifestement, avoir du sable dans le réservoir. Il fallait s’y attendre…
« Les autorités ont indiqué que les décrets d’application nécessaires pour rendre opérattionnelles la nouvelle Haute autorité de lutte contre la corruption et la Commission nationale de transparence, qui étaient prévus initialement en septembre, seraient approuvés en novembre », peut-on lire, entre autres, dans le lot d’une quinzaine de remarques faites par le premier rapport publié hier 6 novembre, après ce que le journal Le Point avait si bien décrit dans sa parution du 13 juillet 2019, comme « Un accord qui fera date », signé le 11 juillet dernier, entre le Congo-Brazzaville et le Fonds Monétaire International.
Faut-il en ricaner ou en pleurer ! S’en étonner ou le comprendre ! S’en émouvoir ou s’irriter !
On aura noté, par le conditionnel utilisé, le scepticisme ou le sarcasme de la mission du Fonds ! Un peu plus de deux ans de négociation n’auront pas permis aux autorités congolaises d’anticiper, de préparer les textes de mise en œuvre du programme ! Malgré des précédents connus dans le pays et dans le continent !Dénotant ainsi, et sans étonner, soit l’incompétence permannemment observée, soit un bureaucratisme à faire pâlir feu Michel Crozier, l’éminent sociologue et universitaire, pourfendeur des « phénomènes bureaucratiques »
Sans l’ombre d’un doute, et pour ceux qui connaissent le marigot socio-politique et économiqe congolais, le prétexte des « décrets d’application… », en attente d’élaboration ou d’approbation, constitue une astuce classique de la kleptocratie congolaise, surtout quand ceux-ci sont relatifs à la rationalité et à l’orthodoxie financières. Il suffit, pour s’en convaincre, de rappeler que bien avant le recours au FMI, et ses exigences, les différentes lois fondamentales congolaises, depuis le début des années quatre-vingt-dix, mentionnaient l’impératif pour tous les titulaires des hautes fonctions de déclarer leurs biens, avant et après exercice. Malgré les rappels perpétuels et solennels de l’opposition à cet égard, y compris Sassou-Nguesso alors dans cette situation au printemps 1997 dans le fameux ‘Mémorandum de l’opposition’, l’entrée en vigueur de cette mesure pour le moins importante pour la probité des personnels concernés a toujours été renvoyée à un dispositif complémentaire, jamais intervenu, jusqu’en …2019, soit presque vingt-deux ans après son retour criminel au pouvoir, et quelques mois seulement avant la signature de l’accord avec le FMI ! Autrement dit, moins que la raison invoquée des decrets d’application des deux organes majeurs que constituent la Haute autorité de lutte contre la corruption et la Commission nationale de transparence, la raison fondamentale à ce blocage réside dans l’extraordinaire embarras que posent lesdits organes dans un pays gangrené, depuis toujours, par le pillage massif et décomplexé des deniers publics et la corruption. Le FMI et les différents partenaires du Congo en sont conscients puisque, préventivement, et à plusieurs reprises, ils n’ont cessé de rappeler cette lourde défaillance et ses conséquences. Ainsi, dans son communiqué du 19 avril 2018 notamment, l’institution de Bretton Woods notait-il que « L’économie congolaise souffre… des défis importants liés à la gouvernance…il ne faudrait pas que les autorités du Congo en restent au stade des intentions…[et que pour] traduire en action la rupture avec les politiques et pratiques du passé… [devraient être engagées] des réformes audacieuses et immédiates dans le domaine de la gouvernance », parmi lesquelles, justement, la mise sur pied de la Haute autorité de lutte contre la corruption et la Commission nationale de la transparence. De passage à Brazzaville, le 13 avril de la même année, à l’occasion de la réunion des ministres des Finances de la Zone franc, Bruno Le Maire avait déjà abordé dans le même sens : « La France est prête à apporter une aide de 135 millions d’euros à la République du Congo, sous réserve que le Congo conclue son programme avec le FMI. C’est comme ça qu’on apportera de la visibilité au programme de désendettement … ».
Très loin d’un détail, cette problématique de la transparence et de la corruption est en réalité au coeur du règne de Sassou-Nguesso, de sa gestion du pouvoir, et s’était déjà posée avec acuité lors de son premier séjour brutal et par effraction au pouvoir, entre 1979 et 1992. Mais elle a toujours été éclipsée sous le couvert des mêmes et exclusives causes exogènes que sont la dévaluation du prix du baril de pétrole (et du dollar en 1984-85). Sans que jamais il ne réussisse à faire aboutir les négociations avec les institutions financières internationales, de façon loyale. L’on ne peut, ainsi, ne pas manquer de s’étonner de la complaisance de ladite institution, puisqu’elle dispose, forcément, de son casier financier international, qui explique que, préalablement à l’accord, elle faisait déjà état « des risques considérables » liés à plusieurs affaires de corruption compromettant le dictateur et sa famille à l’international, à de nombreux contentieux financiers, à des créances effarantes de plusieurs acteurs financiers internationaux sur le Congo, mais aussi à l’occultation de dettes faramineuses, à l’endroit de la Chine principalement. C’est, certainement cela aussi, qui explique l’empreinte visiblement sarcastique qui ressort de la remarque du début, relative au décret d’application en attente, dont les agents du FMI ne sont pas dupes, comme pour dire que les dirigeants congolais sont incorrigibles, et indignes de confiance. Puisqu’en vérité, ces institutions que sont la Haute autorité contre la corruption et la Commission nationale de transparence, étaient censées être mises en place avant la signature de l’accord, et non après ! Le Fond Monétaire, manifestement, s’est laissé abuser par l’adoption des lois y relatives, oubliant ou ne sachant pas que s’il est un domaine où le despote congolais détonne et détrône ses homologues dans le monde et dans l’histoire, c’est l’invention en abondance des lois et des Constitutions kleenex. Car, pour lui, ces dernières relèvent de la communication pure, de l’incantation et non de l’applicaion qui, d’évidence, ne lui aurait absolument donné aucune occasion d’accéder au pouvoir, et d’y perdurer de surcroît.
Mise à part cette remarque, cette carence majeure et symptomatique du fonctionnement du pouvoir congolais, le rapport du FMI fait état d’autres comme la poursuite et l’achèvement restructuration de la dette extérieure conformément à la stratégie visant à rétablir sa viabilité, la prise des mesures et dispositions adéquates en faveur des couches de populations les plus vulnérables, non sans constater par ailleurs que « La croissance se stabilisera probablement autour de 2 % en 2019, soit un niveau similaire à celui observé en 2018 », puisque « Le principal moteur de la croissance reste l’augmentation de la production de pétrole, même si celle-ci est plus faible que prévu en raison de difficultés techniques ponctuelles sur certains champs pétroliers »
Qu’en définitive, « les conditions financières demeurent difficiles », et n’ont nullement permis l’octroi de crédits au secteur privé. Plus grave, « les prêts improductifs ont augmenté pour atteindre 24 % du total des prêts bruts fin septembre. La mission a noté que les retards observés dans la mise en œuvre de la stratégie des autorités visant à apurer les arriérés intérieurs vis-à-vis du secteur privé ont un impact négatif sur la confiance des agents économiques ». Sur le terrain, on s’en doute, c’est une misère sans nom, avec des conditions de vie intenables et une forte croissance de la mortalité qui est constatée, avec le développement du business des pompes funèbres.
Tout de même, et conformément à ses habitudes, la mission n’a pas dédaigné la courtoisie et la diplomatie financières coutumières en notant, comme le ferait un parent à un enfant à jamais gaffeur, mais pour ne pas le décourager et espérer encore un déclic positif, que « L’économie connaît un regain de croissance modeste et se stabilise après la profonde récession qui a commencé en 2014 », pour ajouter tout de suite après, et froidement, que «La croissance demeure trop faible pour faire reculer la pauvreté, car trop tributaire des fluctuations du secteur pétrolier. Les autorités devront redoubler d’efforts pour améliorer la gestion économique et faire avancer les réformes qui favorisent l’activité du secteur privé afin d’accélérer la croissance et la rendre plus inclusive ».
Poursuivant son délicat couplet diplomatique, elle ajoute que par rapport à la situation de fin juin, juste avant la signature de l’accord où les résultats bugétaires étaient mitigés, « les autorités ont atteint les objectifs fixés pour le solde primaire hors pétrole (en pourcentage du PIB hors pétrole) et le financement intérieur net, deux indicateurs essentiels permettant d’assurer une trajectoire viable des finances publiques ». Mais pour objecter là encore que « les recettes non pétrolières ont été inférieures aux attentes, résultat décevant observé également à fin septembre ».
Seul point positif, sans nuance de l’institution, « L’excédent des transactions extérieures courantes devrait atteindre 8 % du PIB en 2019, en partie du fait de la croissance des exportations minières et sylvicoles. ». De telle sorte que « les avoirs extérieurs nets ont augmenté plus rapidement que prévu cette année, ce qui a contribué à l’accumulation de réserves au niveau régional »
Au total, au premier contrôle, les résultats sont si maigres, si décevants et loin du compte au regard de ce qui était attendu, que le rapport termine et décide, en dernière instance que « Lorsque les autorités auront mis en œuvre ces mesures, la mission soumettra à l’examen du Conseil d’administration un rapport en appui à la demande de la République du Congo pour l’achèvement de la première revue du programme ». Autrement dit, la deuxième tranche de l’aide qui était attendue du Fonds pour le mois de décembre, et avec elle, celle d’autres partenaires comme la France qui avait déjà décaissé une première tranche elle aussi, restent en stand by…
Rien d’étonnant, tout compte fait, tant il est vrai que « Le soleil est parti à Mpemba », depuis belle lurette (Cf, le superbe roman de Sylvain Bemba, Présence Africaine, 1982, ainsi intitulé).
Paris, 7 novembre 2019
Felix Bankounda Mpele
You may also like
-
PEEDU : Forages de Tchymani et de Loussala, Pierre Nkoua, le DG du BCBTP en passe de gagner le pari
-
Quel rapport entre le coronavirus et la dette des Etats africains ?
-
Un seul réanimateur pour l’hôpital A. Cissé de Pointe-Noire : C’est inadmissible
-
Confinement au Congo: des magasins pillés à Brazzaville pendant le couvre-feu
-
Le pacte implicite entre le pouvoir et le coronavirus
Le dèmocrate Paul Dundes Wolfowitz qui etait le directeur de la banque mondiale nous confirme très bien la kleptomanie du gouvernement Congo Brazzaville.
https://www.youtube.com/watch?v=Fj0crp_vAxE
A SUIVRE
CONGO-BRAZZA VERROUILLÉ DES LE 1ER MAI 2020: QUE PENSENT LES CONGOLAIS ET LES PARTISANS DE SASSOU ? https://www.youtube.com/watch?v=UxRJRRcx02g
Très très B I E N !
Sweet Madressa.
Le Congo est un habitué d’Emmaus financier .Alors pourquoi redonner à un tel mendiant .?
Un mendiant ayant des poches pleines ,c’est se moquer du petit coro chinois .
DNK/Bantu (Developpement National Kongo/Bantu)
Nous sommes une nation qui a une souverenitè. Il est temps de mettre fin la politique des mendiants qui guarde la majoritè des citoyens de notre pays en otage par des envahisseurs qui se disent investisseurs. Nous avons nous même la capacitè de pouvoir produire notre propre monaie au Congo Brazzaville pour faire sortir notre propre nation de la pauvretè economique.
Voila notre politique pour le bien de chacun de nous tous.
https://www.youtube.com/watch?v=hP4aIFDC2zM
Bonsoir
je suis maitre Antoine djaffa ,maitre spirituel des esprits et très connue pour mes travaux occulte je suis disponible pour résoudre tous vos problèmes tel-quel soit
1:Retour affectif
2:Parfum de chance
3:Talisman de protection
4:Rituel d’attirance clientèle
5:Savon de chance
6:Gagner aux jeux de Loto
7:Rituel de richesse
8:Bague de richesse
9:Porte monnaie de richesse
10:valise de richesse
11:Comment Guérire du faiblesse sexuelle
Etc…….
Tel:22967689066
http://www.pacteavecsatana.wordpress.com
Le savon de purification et de désenvoûtement. Ce savon est spécialement conçue pour vous permettre de vous purifier et de vous désenvoûter de tout esprit mauvais qui freine votre évolution, qui bloque votre chance.Ce savon vous permet d’être sain et de réaliser vos vœux les plus chères. Tout utilisateur de savon va voir ses affaires prospérer et sera combler de chance.Vous dont les affaires sont bloqués et vous ne savez pas pourquoi. Vous qui n’avez pas de travail.Vous qui voulez que vos affaires émergent davantage. Plus de soucie. Achetez tout simplement ce savon et vous serez sauver.
Tel whatsapp:0022967689066
http://www.pacteavecsatana.wordpress.com
Le FMI sait que sassou a planqué et volé 14000milliards du trésor congolais.
Le fmi sait aussi oùse trouve les 14000 milliards du peuple Congolais
ON AIDE PAS UN BORDEL DE PUTAIN DE PAYS DE MERDE PRIS EN OTAGE PAR DES PRIMITIFS MBOCHIS.
Antoine Djaffa dit Escroc, qu’est-ce un maître spirituel ?