Après Sibiti, Dolisie, Nkayi, les Wewa ou moto-taxis, sont visibles depuis quelques mois à Pointe-Noire, une ville où les embouteillages sont légendaires et les infrastructures routières défoncées et insuffisantes.
Les Wewa sont souvent qualifiés de « mal nécessaire ». D’un côté́, ils offrent une solution rapide, économique et pratique pour les habitants. Mais de l’autre, ils sont associés à des risques élevés d’accidents, à des comportements imprudents et à un manque criant de réglementation.
Selon plusieurs rapports, les accidents impliquant des Wewa au Congo-Brazzaville représentent une part importante des urgences médicales. Les causes principales incluent la conduite irresponsable, l’absence de formation des conducteurs, et le non-respect du code de la route.
Malgré́ ces défis, les Wewa restent indispensables, surtout pour les quartiers mal desservis par les transports publics.
Dans une ville tentaculaire comme Pointe-Noire, où les embouteillages sont fréquents, les Wewa se sont imposés comme une alternative rapide et abordable. Ils permettent aux habitants de la ville océane de traverser rapidement les quartiers encombrés et de rejoindre des zones mal desservies par d’autres moyens de transport.
Leur succès repose également sur leur accessibilité économique : avec un investissement initial modeste, un jeune peut devenir conducteur et générer un revenu quotidien.
Ce secteur informel représente donc une solution d’emploi dans un contexte de chômage élevé.
Ce corps de métiers apporte du sang neuf dans le monde du transport, une vraie valeur ajoutée. Cette réponse est la bienvenue aux problèmes de transport dans les villes congolaises.
Un business qui soulage plusieurs jeunes congolais étranglés par le chômage.
Les Wewa, bien qu’imparfaits, sont une solution de mobilité́ essentielle à Pointe-Noire. Avec une collaboration entre les autorités municipales, les conducteurs et les entreprises technologiques, Pointe-Noire peut faire de ses Wewa un véritable moteur de développement urbain, au lieu d’un simple mal nécessaire.
Pointe-Noire a besoin de solutions innovantes et inclusives pour intégrer harmonieusement les Wewa dans son paysage urbain tout en répondant aux préoccupations de sécurité et d’efficacité.
Jean-Jacques Jarele SIKA
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