Après la pluie tombée le 14 juin dernier à Brazzaville, occasionnant des dégâts matériels et qui a plongé des familles dans la précarité, les populations du quartier Devala à Talangaï, dans le 6eme arrondissement, disent attendre avec impatience l’application des mésures gouvernementales, tendant à les délocalisées de la zone devenue invivable.
Maisons effondrées, enfouies à moitié dans le sable, toitures ouvertes, routes impraticables, biens perdus, éparpillés ici et là dans les parcelles. C’est encore le triste décor, perceptible après la pluie du 14 juin, dans la plupart des parcelles dans le quartier Dévala, à Talangaï, dans le 6e arrondissement.
Pour de nombreuses personnes, devenues sinistrées, c’est la répétition d’un cauchemar. « Chaque saison de pluie est une menace et cette fois l’ampleur des dégâts dépasse les pluies précédentes. Nous acceptons à bras ouvert la mesure prise par le gouvernement de nous délocaliser. Nous sommes prêts à changer d’habitation », fait savoir Vivien Ngalebaye, habitant du quartier Devala logé par ses voisins à cause de sa maison à moitié enfouie dans le sable.
En effet, face à ce problème, le gouvernement, par le biais du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, répondant aux questions des Sénateurs, lors de la séance des questions orales au gouvernement avec débat, a annoncé une série de mesures dont la plus marquante est la proposition de délocaliser les habitants de cette zone à risque vers des sites plus sûrs. Une solution qui serrait salvatrice et durable pour des habitants qui regardent le ciel assombrit avec inquiétude.
En attendant la concrétisation de la mesure gouvernementale, les populations vivent encore dans la désolation. Elles passent encore leurs jours dans le spectacle apocalyptique marqué par les ruelles érodées et des maisons dévastées. Elles ont le sentiment d’être abandonnées à elles-mêmes. Ce qui ouvre la voie au scepticisme.
« Nous avons tout perdu. Habits, meubles, papiers. Aucune autorité n’est venue ici pour nous porter assistance. Personne n’est venu pour faire le constat. Je me demande comment pourra se faire cette délocalisation. Nous attendons », témoigne Prestant Lombo, une autre victime de l’inondation.
Les victimes des inondations espèrent surtout ne pas être oubliées. Pour elles, si les pluies se sont arrêtées, l’angoisse, demeure.
Redac Vox
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