
Le ministère des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Artisanat a lancé, en collaboration avec le PNUD et l’OIT, un atelier national de consultation dédié à l’élaboration du diagnostic des politiques du secteur. Une rencontre qui, au-delà de son caractère technique, consacre une nouvelle manière d’élaborer l’action publique au Congo : plus participative, plus ancrée dans les réalités du terrain, et portée par la ministre Jacqueline Lydia Mikolo.
Un tournant dans la gouvernance publique
Empêchée mais représentée par son directeur de cabinet, Dieudonné Madiélé, la ministre a fait passer un message clair : l’avenir des PME et de l’artisanat ne se construira pas sans l’implication directe de ceux qui les animent chaque jour.
Dans son allocution, son représentant a insisté sur la force du collectif : « Vos contributions joueront un rôle déterminant dans la définition des orientations stratégiques qui influenceront l’action publique dans les prochaines années. Travaillons ensemble pour créer un environnement propice à la pleine réalisation du potentiel des PME et de l’artisanat. »
Cette dynamique s’inscrit dans la méthode Mikolo : écouter, comprendre, co-construire. Une volonté assumée de rompre avec les schémas verticalisés et de placer l’intelligence collective au cœur du pilotage public.
Une consultation inédite, reflet des enjeux du terrain
L’atelier a rassemblé une diversité d’acteurs rarement réunis : institutions publiques, chambres professionnelles, organisations du secteur privé, structures d’accompagnement, artisans, entrepreneurs et partenaires techniques. Objectif : bâtir un diagnostic national pertinent, capable de refléter les obstacles et les opportunités réels du secteur.
Le représentant adjoint du PNUD au Congo, monsieur Henry René Diouf , a salué la démarche : «L’alignement sur les réalités du terrain est essentiel. Les contraintes quotidiennes, les initiatives locales, même modestes, constituent des sources précieuses de solutions.»
Même engagement du côté de l’OIT, dont la représentante a réaffirmé l’appui total de l’organisation pour fournir données, expertises et analyses nécessaires à un diagnostic solide.
Un secteur stratégique pour la transformation économique
Loin d’être un simple exercice administratif, cette consultation marque une étape décisive dans la construction de futures politiques adaptées aux défis contemporains : accès au financement, structuration, compétitivité, formalisation, formation, innovation.
Le ministère considère désormais les PME et l’artisanat comme un levier stratégique :
- instrument majeur de diversification économique,
- moteur de création d’emplois,
- producteur essentiel de richesse locale,
- pilier de cohésion et de résilience sociale.
Ce changement de perspective traduit une ambition forte : faire du tissu entrepreneurial congolais un acteur central de la transition vers un modèle de développement plus inclusif et durable.
La méthode Mikolo : écouter, associer, transformer
En initiant ce cycle de consultation, la ministre Jacqueline Lydia Mikolo réaffirme une conviction : le développement économique ne peut plus se décréter depuis les bureaux administratifs. Il doit émerger des territoires, des expériences vécues, des talents et de l’engagement de ceux qui entreprennent au quotidien.
Cette approche marque un début de transformation profonde : ce n’est plus seulement un diagnostic sectoriel qui s’ouvre, mais la construction collective d’un nouveau modèle entrepreneurial pour le Congo.
Le message est limpide : les solutions ne viendront pas seulement d’en haut, elles viendront d’ensemble.
Nicaise Obibo
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