Rodrigue Malanda Samba sanctuarise la diaspora

Diversion

Le nom de Rodrigue Malanda Samba n’a jamais aussi été cité sur le web qu’après la sortie au Palais des glaces du 13 septembre 2025 à Paris. Chacun connaîtra un moment de célébrité, Andy Warhol l’avait promis. Il n’avait pas prévu que ses paroles trouveraient une parfaite illustration sur les bords de la Seine avec une résonance au Congo-Brazzaville.

Rodrigue Malanda Samba a mis le feu sur la place de Paris, conférant à la capitale de L’Hexagone le statut de plaque tournante de la politique africaine. Le week-end du 13 septembre 2025, en témoigne le nombre d’occurrences sur le net, il n’y avait d’yeux, de tribunes et de papiers que pour Rodrigue Malanda Samba. Les bouffées délirantes sur le gage de protection aux congolais de la diaspora candidats au retour font jaser dans les chaumières et n’en finissent pas de faire couler encre et salive.

Disparus du Beach

De quel droit Rodrigue Malanda Samba s’arroge-t-il le rôle du Ministre de l’Intérieur, du Directeur général de la Police et du Secrétaire général du Conseil national de sécurité (CNS) ? Rodrigue Malanda Samba a-t-il oublié l’affaire des disparus du Beach qui est toujours pendante auprès de la justice française ? Les gages de protection avaient été formulés par Denis Sassou Nguesso lui-même. Les populations du Congo-Brazzaville, en particulier les habitants du Pool connaissent la fin de l’histoire. Si, on se situait dans le milieu militaire, on parlerait de Rodrigue Malanda Samba comme un soldat qui aurait gagné son galon de Maréchal. Mais, pour quel but, pour quel objectif et pour quelle finalité ?

Les congolais de la diaspora qui ont rempli la salle de 500 places moyennant quelques billets pour boire comme du petit lait l’évangile selon saint Rodrigue n’ont pas droit au vote. Ils n’ont pas voix au chapitre présidentiel. Plusieurs échéances électorales se sont déroulées au Congo-Brazzaville sans eux. Le missi dominici du khalife d’Oyo à Paris, lesté du député Alban Kaki, qui a rendu visite à Claude Ernet Ndalla alias Graille, qui n’a toujours pas fait son autocritique, n’a pas pipé un mot à ce sujet.

Trois casquettes

Rodrigue Malanda Samba est conseiller politique de Denis Sassou Nguesso, Président du conseil d’administration du FIGA et député d’une circonscription du Pool (Mbanza Ndounga). Pourquoi l’homme à la triple casquette courtise-t-il avec tant d’acharnement les congolais de la diaspora ? Les jeunes de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie Djambala, Owando, Bétou et Ouésso en attente et besoin de financements se ramassent à la pelle. Pourquoi le FIGA Diaspora n’accompagne-t-il pas ces jeunes porteurs de projets ? L’opération de démobilisation, de désarmement et de réinsertion (DDR) dans le Pool n’a jamais réellement démarré faute de financements. Où sont dans le Pool les actions concrètes du FIGA dont Rodrigue Malanda Samba est Président du conseil d’administration ? Génération Auto Entrepreneurs (GAE) et Aline France Etokabéka taillent d’ailleurs des croupières au FIGA de Jacqueline Lydia Mikolo, Branam Kintombo et Rodrigue Malanda Samba.

Coq à l’âne

Si, l’objectif de Denis Sassou Nguesso est de contrer les velléité d’hégémonie de Frédéric Bintsamou alias Pasteur Ntoumi dans le Pool, Pourquoi avoir envoyé Rodrigue Malanda Samba à Paris dans une opération de séduction à coup de millions de francs CFA au moment où le paiement des salaires, des bourses et des pensions constitue un véritable casse-tête selon Christian Yoka, Ministre des Finances et du Budget ? Rodrigue Malanda Samba serait-il ce coq fabriqué par Denis Sassou Nguesso pour faire cohabiter deux coqs dans une même basse-cour, le Pool, au côté du Pasteur Ntoumi ? Ou pour servir d’interface entre Ssassou et Ntoumi ?

Benjamin BILOMBOT BITADYS

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