La volte-face du tyran Sassou

Bien que dans la pratique la démocratie soit inexistante au Congo-Brazzaville, le débat d’idées lui existe bel et bien au grand dam des partisans de la ligne dure du pouvoir récemment convertis par opportunisme à la pluralité. Le numérique est passé par là, cette quatrième métamorphose qui nous fait reconsidérer notre rapport à la connaissance et au traitement de l’information.

Comme dans tous projets, il y a lieu de faire notre évaluation intermédiaire afin d’éviter l’effet tunnel et ses désagréables surprises. Nos objectifs peinent à être réalisés. Devant ce qu’il convient d’appeler pudiquement l’échec des politiques dans la volonté de trouver des solutions satisfaisantes pour le peuple à cette crise de puberté politique, il revient à la société civile congolaise de s’organiser afin de proposer des solutions alternatives. Il est temps d’aller au devant de ces figures jadis tutélaires qui se complaisent, se confortent dans des certitudes qui se fracassent sur le mur des réalités.

C’est l’heure de la refondation politique pour savoir de quel type de société avons-nous besoin au Congo. Celle des apparatchiks des partis politiques nourris et engraissés par les fonds publics ou celle du questionnement de la place de tout citoyen au sein de la société ? Le diagnostic concernant l’état de la société congolaise est très alarmant et si nous ne prenons garde, nous aboutirons à un éclatement de notre pays. Nos positions sont devenues tant irréconciliables qu’à court terme il nous devient impossible de vivre ensemble ou ne fut-ce que de cohabiter. Adopter cette position serait faire le jeu des extrémistes, des faucons de la dictature qui veulent pérenniser le statu quo pour mieux continuer à piller le pays. Ces hommes sans foi ni loi ni vision pour le Congo pensent qu’il n’y a pas d’autres alternatives en dehors de leur pensée marxiste, remise au goût du jour, qui consiste à dire que « le pouvoir est au bout du fusil ». C’est se tromper d’époque de penser que pareille maxime ait encore court dans notre monde. Ils occultent la notion de NATION pour privilégier leur petits intérêts tribalistes, régionalistes et surtout familiaux car notre pays est dorénavant géré comme une épicerie familiale.

Au bout de 56 ans d’indépendance, de 33 ans de gestion autocratique, nous ne pouvons plus nous résoudre qu’à danser, chanter, magnifier un personnage lugubre atteint par le syndrome de Peter. Pareil échec ne fait qu’hypothéquer l’avenir de nos enfants et petits-enfants. Il y a un besoin sociétal indiscutable de réfléchir à travers des propositions concrètes, des projets, de ce que nous envisageons faire pour le Congo. Le débat stérile sur des personnages voués à leur propre désintégration ne doit plus être l’essentiel de notre réflexion.

La liste est longue de ce qui ne va pas au Congo. Les mœurs se sont délités, le chômage est galopant, la santé est chancelante, l’éducation est aux abonnés absents, les infrastructures quasi inexistantes de piètre qualité, etc. A défaut de trouver des solutions idoines, l’on nous distrait dans ce qui est devenu une obsession, la promotion de notre nain politique qui n’a de grandeur que son appartenance dans le cercle très fermé de ses illustres confrères tristement célèbres que sont les Pinochet, Mobutu, Idi Amin Dada, Bokassa, Compaoré et j’en passe. Notre jugement à son encontre est sans appel et l’histoire ne contribuera qu’à l’effacer de notre mémoire collective.

Ne tombons pas dans la procrastination car notre véritable ennemi n’est pas celui que nous pensons, mais le temps qui s’égrène inexorablement. Notre devoir est de réinventer le monde, d’enchanter la politique et d’offrir une œuvre d’exception à notre peuple qui ne s’est jusque là nourri que d’illusions. Le bonheur ne vaut que lorsqu’il est partagé.

Avec la libération de Maître Essou, les avocats congolais, tous soudés comme un seul homme, sont venus à bout de la dictature congolaise. Cela démontre bien qu’il n’y a que des esclaves qui obéissent aux ordres du tyran. Loin de moi l’idée de penser que tout le peuple congolais est esclave de cette terreur. Le deuxième enseignement que l’on peut tirer de ce fait apparemment banal dans une dictature, c’est que l’union fait la force. Derrière leurs bâtonniers de Brazzaville et de Pointe-Noire, les avocats congolais ont pris des décisions justes, fermes et efficaces. Il y a là matière à réflexion pour les femmes et hommes politiques de l’opposition congolaise qui ont toujours privilégiés leurs petits intérêts personnels, leur ego, par rapport à l’intérêt général, au collectif.

Un triste comique Commissaire du gouvernement du temps de la terreur du CMP (comité militaire du parti), devenu depuis lors lui aussi avocat, disait : « Je ne mangerai plus les avocats ». Quant à moi, je me resservirais et me délecterais bien de cet « avocat congolais » qui a su faire valoir ses prérogatives en nous montrant sa saveur exquise dans l’une des pires dictatures du XXIè siècle avec la Corée du Nord. Chapeau bas les artistes, car vous venez de montrer à la face du monde qu’un avocat congolais ne se compromet pas et il respecte son serment en défendant son client quels que soient les crimes que ce dernier eut commis. La digue se fissure.

Le renouveau dynamique congolais passera par les hommes de loi car ma certitude profonde c’est que le droit constitue le plus sûr vecteur des valeurs fondamentales dans une société démocratique. Les avocats congolais n’ont pas eu à quémander l’indulgence des autorités judiciaires pour un des leurs, mais ils ont tout simplement réaffirmé leur foi inébranlable et leur confiance dans un système judiciaire juste et équitable pour tout justiciable congolais. Ainsi, ils sortent la tête haute de cette énième mascarade après le pèlerinage manqué de New-York. « La bêtise insiste toujours… » disait Albert Camus. Le rôle des intellectuels est de s’interroger sur l’état du monde et non de l’accompagner béatement.

C’est Jaurès qui disait : « Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience ». Nul doute que les tyrans ont toujours eu peur du peuple qui peut les défaire. Puisse l’exemple des avocats congolais nous inspirer. Transformons le Congo et nous n’en serons plus que fiers. Le monde change, pourquoi pas nous ?

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA

 

 

10 thoughts on “La volte-face du tyran Sassou

  1. Pourquoi indexer les mbochis alors que le clan Sassou est constitué des hommes et femmes de toutes les ethnies du congo. Tu pratiques la culture de la haine. Le plus grand clanique congolais fut le Président youlou dont le gouvernement était composé à 95% des gens de son ethnie, l’as tu déjà critiqué? Vous avez critiqué le Président Lissouba jusqu’à le trahir. Que voulez vous en fait!

    1. Tu n’es qu’un HAINEUX maladif et subversif. Non, tu es FOU.
      Eh bien, quand on est soi-même la « Folie Balancée », quoi de plus étonnant? Que des DELIRES!

      Ridicule ‘douchebag’_

    2. @moukiama tu n es qu un cancre et un tribaliste . si LE GRAND PRESIDENT FULBERT YOULOU ET LES LES GENS DU POOL FURENT DES TRIBALISTES ILS SERAIENT AU POUVOIR JUSQU AUJOURD HUI .
      MAIS CE FUT pas le cas parce SIMPLEMENT ILS ETAIENT ET ILS SONT TOUJOURS PATRIOTES ET NON TRIBALISTES ILS CROIENT EN L HOMME .
      ILS SAVAIENT BIEN AVANT TOUT LES MONDE QUE LE TRIBALISME EST UN POISON QUI NE PEUT PAS AIDER A CONSTRUIRE UNE NATION ET UN PAYS
      LISSOUBA DONT TU CITES LE NOM QUI AVAIT LEMENTABLE ECHOUE N ETAIT QU UN PETIT TRIBALLISTE QUI SE CROYAIT INTELLIGENT.
      TU AS VU COMMENT AVEC QUELLE FACILITE SASSOU AVAIT TACLE LUI LE GRAND SAVANT!!!!!!
      LISSOUBA EST LE PLUS GRAND RESPONSABLE DE TOUS LES MAUX ACTUELS DU CONGO AU CAS OU TU NE LE SAIS PAS .
      IL A BEAUCOUP INSPIRE SASSOU CET HOMME .
      CA M ETONNE QUE MALGRE CE QU IL A FAIT QUE TU PUISSE CROIRE EN LUI REFLECHIS UN PEU BON SANG ESPECE DE SOUS DEVELOPPE . TU OSES PARLE DU MAL DE YOULOU ICI EHEIN!!!!!!!! TU N AS PAS HONTE TOI. CA NE TE PLAIT QU IL Y EU A RESPECTER LA CONSTITUTION MON GARS EN DEMISSION !!!!!!!!

  2. LA LUTTE SE RENFORCE: DE GRÉ OU DE FORCE LE DICTATEUR SASSOU DOIT PARTIR IL VA PARTIR !

    Dans une lutte collective il y’a toujours ceux qui abandonnent , ceux qui trahissent, et ceux qui arrivent jusqu’au bout. Ne jamais abandonner ni trahir le peuple congolais qui a soif du changement. http://congo-objectif2050.over-blog.com/2017/02/la-lutte-se-renforce-de-gre-ou-de-force-le-dictateur-sassou-doit-partir-il-va-partir.html

  3. Mes frères du Congo,je suis entrain de faire des recherches sur le génocide de la guerre de 1993,entre les NIBOLEK et les hommes du MCDDI,ce conflit que les congolais semblent oublier a fait plusieurs morts des deux côtés
    Des gens du pool furent assassinés à Diata.
    Il ya eu des gens du Nibolek,jetés vivant dans le fleuve Congo. Des familles entières ont disparu à bacongo,dans le grand Niari,la seule faute qu’elles étaient originaires soient du grand NiARI ou du pool.
    Mes chers frères ce génocides semblent disparaître dans la tête des congolais, à cette époque le président SASSOU se trouvait -il au pouvoir? Non,les responsables furent tata LISSOUBA et tata KoLelas,est ce que je peux les qualifier de dictateur? des assassins? des tribalistes?;Non j’ose pas répondre svp,car moi,j’aime le président SASSOU.
    1993 est une année historique,de paix entre les nibolek et les gens du pool ?une année de démocratie instaurée par le président lissouba?
    un proverbe lari dit:Si tu veux soulever,un gros cailloux,il peux tomber sur tes doigts du pied, et çà fait très mal.
    Oh! les nibolek et les laris de Kolélas,vous n’avez pas de leçons à nous donner,car c’était la honte,sous votre gestion.Au quartier général à bacongo,il y avait des prisons privées avec comme juge maître ZOUBABELA docteur en droit.
    Les hommes de lissouba enlevaient des laris au centre ville.
    Mais çà aujourd’hui,personne n’en parle,ces morts n’étaient pas des congolais.
    Nous les congolais qui aiment,le président SASSOU demandent avec force,le procès des victimes de 1993.
    Monsieur le président SASSOU, en 1993 des congolais ont été tués,des maisons ont été brûlées….TROP des victimes par la bêtise humaine,il nous faut qu’une enquête soit diligentée et le procureur NGAKALA puisse être saisi d’urgence,des témoins existent,des acteurs sont encore en vie.
    Le MCDDI et L’UPADS doivent se présenter devant le procureur de la république OKO NGAKALA pour que ce dernier instruise le dossier du génocide de 1993.

  4. 👁👁👁👁 OEIL DU CONGO

    RITUEL SUR LE CORPS DU COLONEL NTSOUROU À LA MORGUE

    Samedi 25 février dernier aux environs de 17h deux véhicules VX et quatres BJ de la police ont assiégé la morgue municipale de Brazzaville.

    Dans la première VX, se trouvaient cinq personnes dont un blanc toutes vêtues d’une soutane de prêtres et coiffées d’un chapeau rouge chacune.

    Les 5 personnes sont entrées dans la morgue faire des incantations. Un des militaires de la GR, qui garde la morgue depuis le dépôt de la dépouille, les a entendus pendant sa ronde et a lâché l’info.

    Les passagers de la 2e VX fumée ne sont pas descendus. Les BJ sont restées dehors. La cérémonie à l’intérieur a duré 1heure pile.

    BA KOTISSI MABÉ NA ÉBEMBÉ YA MARCEL NTSOUROU.

    Anaïs Polo laTutsi du Congo Brazzaville.

    <>

    Qu’est-ce que vous n’avez pas compris ?

    Denis Takou Nguesso lui même en personne a ôté les organes humains du Colonel : sexe , cœur , narines, orteils , cheveux ..) .

    Le corps du défunt a séjourné à Oyo , un rituel mystique s’est suivi autour du corps de Ntsourou dans la nuit de Vendredi 24 Février 2017 à Oyo .

    Un cercueil zingué avec les restes mortels à été remis à la famille Ntsourou..

    Quelle tristesse après avoir aidé Denis Takou Nguesso à reconquérir le pouvoir par les armes en 1997 .

    Voilà du vrai travail de pro, propre et bien fait, pas de sang versé, aucune trace apparente pour les non initiés, un crime signé de la main du diable. Pas d’autopsie car l’assassin est connu. Il est au palais.

    Jeté en taule vivant, il en est ressorti les pieds devant pour regagner sa dernière demeure, emprisonné dans un cercueil au dessus duquel plane l’ombre de son assassin, une silhouette bien connue des Congolais. Cette image ( cercueil ) du Colonel Marcel Ntsourou servira de leçon à certains qui pensent que Denis Takou Nguesso est un etre humain..
    Question : mais qui est donc cette silhouette au dessus du cercueil, qui ne pouvait une seule seconde quitter des yeux sa victime, que l’on savait depuis longtemps dans son viseur ? http://congo-objectif2050.over-blog.com/2017/02/francafrique-antisociale-et-criminogene-pourquoi-sassou-nguesso-doit-etre-vaincu-et-maintenant.html

  5. oui tu as raison extraterrestre ce passe là les gens semblent l avoir oublie. le mccdi et l upads ont des comptes à rendre au peuple congolais.je vais jusqu à dire que lissouba et kolela furent les grands responsables de problemes qui ont cours jusqu à nos jours.mais c est surtout lissouba ne pervertissant le jeu democratique avait plongé jusqu aujourd hui notre pays dans l abime.c est ce duo qui avait ressucite Sassou car il voulait le neutraliser physiquement, et avoir transforme un conflit sassou lissouba en conflit nord sud. je suis du sud mais j avais choisi le nord car j etais contre la guerre imposée par lissouba et kolela au peuple du nord. c est cette realite qui a deformée plus tard le reste de la vie de politique congolaise jusqu aujourd hui. n ayez pas la memoire courte

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