En attendant le choc des idées

Quand j’étais minot, mon père me disait que « si quelqu’un vous tire dessus, vous serez touché par la balle avant même d’entendre le coup de feu.» Avec le PCT, si vous acceptez de participer à une élection sans avoir les garanties d’un scrutin crédible, vous approuvez de facto votre insuccès, avant même l’ouverture du premier bureau de vote.

Ceci étant, il est des registres sur lesquels tout congolais amoureux de son pays sera regardant. Que vaudra le débat, si débat il y’a ? Volera t’il haut ou sera-t-il au ras des pâquerettes ?

Longtemps, la tradition d’excellence habillait de lumière les procès politiques dans notre pays. Quelque soit le bord politique qui avait notre préférence, la qualité de l’intelligence et l’art oratoire nous rendait fiers. Retrouverons-nous ces sensations réconfortantes ou au contraire, sombrerons-nous dans la consternation et la tristesse devant des « à défaut de mieux » si nombreux dans le jeu politique ?

Dans les vieilles démocraties, les candidats ont leur profil porté à la connaissance de l’habitant, leur moralité est passée au crible, le sérieux des études faites et la qualité des écoles aussi. Bien entendu, sans oublier des florilèges de saillies pertinentes à travers des passages dans les médias.

Le professionnalisme des journalistes allait jusqu’à présenter après enquête celui qui jaillissait ex-nihilo. De sorte que l’on vote en parfaite connaissance de cause. Pourquoi diable les médias de notre pays ne provoquent-ils pas des débats pour éprouver la solidité des candidats ?

Malheureusement, au pays de M. Sassou Nguesso où l’on organise l’élection présidentielle le dimanche 21 mars, jour où les chrétiens catholiques, submergés par la tristesse, pensaient commémorer l’an 44 de l’ignoble assassinat du Cardinal Emile Biayenda, mort le 22 mars 1977 ; et l’on fait voter les militaires le 17 mars, le jour du 44e anniversaire du dialogue entre les anciens présidents Massamba Debat et Marien Ngouabi (17 mars 1977), avant que le second ne soit assassiné le lendemain c’est-à-dire le 18 mars 1977, il est à craindre qu’il n’y ait pas de débat et que le simulacre d’élection qui sent déjà le soufre, se termine en eau de boudin.

Depuis l’interdiction de célébration des messes de Noel infligée par le gouvernement de M. Clément Mouamba, l’église catholique qui vient une fois de plus d’être poignardée dans le dos, ne décolère pas et ne semble pas avoir dit son dernier mot.

Faute de débats contradictoires passionnés et en attendant le retour des enfants prodiges, nous risquons de nous contenter des pitreries et de la médiocrité ambiante, agrémentées par des chants bouffons des fanatiques benêts.

Que Dieu bénisse le Congo.

                                                                       Laurent DZABA

                                                                       Président du Mouvement Panafricain et Citoyen

1 thought on “En attendant le choc des idées

  1. Ce qui est clair comme l’eau de roche,c’est que le PCT va tricher et proclammer sassou vainqueur à 2h du matin,internet coupé,les militaires occuperont toutes les villes pour neutraliser les manifestants,L’inconnu c’est le chaos qui suivra après car sassou tete de mule ne se laissera pas faire et le peuple est décidé à le déloger du palais.

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